mardi 30 décembre 2008

2008: la rétrospective bidon

C'est quand même assez fabuleux la façon dont les journalistes, ne réussissent pas à trouver d'éléments positifs, quand ils jettent un coup d'oeil sur 2008. Tout est risible, tout est matière à critique et personne ne mérite la moindre considération, bref c'est comme un guignol spectacle permanent, disait Fuguain et le Big Bazar.

Tout le monde se bidonne, les journalistes mettent des mots sur l'irrévérence que le bon peuple veut lire, sans se demander si des sujets plus sérieux attireraient autant de lecteurs. On donne du côté de la hargne, du ressentiment, du discrédit et de la critique mordante, mais tous ces pamphlétaires ne font qu'alimenter la grogne sans nécessairement ouvrir les esprits. En fait c'est le même résultat qu'après un spectacle d'humour, rien de plus que du stand-up journalistique!
Ce qui est toujours décevant dans les rétrospectives, c'est que la plupart des feuilles de choux essaient de nous faire croire qu'ils ont un rôle social important, alors qu'ils se contentent d'annoncer des catastrophes et de ridiculiser les hommes publics, de rapporter des faits divers vendeurs, tout en étant à la solde d'une publicité toute aussi racoleuse qu'inutile.
Les rétrospectives n'ont rien à voir avec l'information, au mieux ça peut ressembler aux plus pires moments de l'année, pour lesquels vous avez déjà payé l'abonnement...

dimanche 28 décembre 2008

Spleen Santa Clausien

La vaisselle des lendemains de veille avec la pluie du redoux de décembre, dans une ambiance plutôt feutrée de Bill Evans au Vanguard. C'est un 28 pas mal sombre, même si le soleil semble pointer à l'horizon, effacé comme quelqu'un qu'on aurait pas invité, quelqu'un qui tente de se faire oublier. La parenté veut s'en aller....

Hier, en allant à l'épicerie, j'ai poussé une pointe chez Archambault, pour constater que les gens y magasinaient en famille(!) Je pouvais sentir le souffle du veau d'or sur mon cou, même si je dois avouer que mes convictions d'enfant de choeur, sont plutôt floues et lointaines. On ne pourra sûrement pas éviter le retour du balancier, dans une société aussi matérialiste et consommatrice. De toute façon, la présente crise financière, est une preuve que les gens ont consommé plus qu'ils ne le pouvaient, sans trop penser au lendemain; c'est ce qu'il y a de merveilleux dans la consommation, plus on consomme et plus on oublie que nous sommes des imbéciles. C'est le plus grand phénomène de compensation de tous les temps.

C'est agréable de revoir ceux qu'on aime dans le temps de fêtes, mais la seule façon de ne pas déprimer, c'est de se tenir loin des bouchons de circulation causés par le foutu boxing day et le traditionnel consumérisme à outrance, la nouvelle religion qui nous mènera tous à la crèche un jour...

dimanche 21 décembre 2008

Les dangers de l'abandon

"Le ministre Flaherty forme un conseil d'experts financiers, afin de dégager des pistes de solutions à la crise financière"

En psychologie, on dit que demander de l'aide est une ultime démonstration de force. En finances, la démarche peut être perçue autrement. Il y a un côté très inhabituel, à ce que le gouvernement demande de l'aide de non-élus afin de dénouer des impasses économiques. Ce n'est pas tout à fait le loup dans la bergerie, mais j'ai tendance à redouter les intérêts personnels des privés...

Encore une fois, mesdames et messieurs, nous sommes peut-être en train d'assister à un "partenariat" informel, qui pourrait bien décider de l'avenir économique de 25M d'habitants, dans une recette salvatrice, cautionnée par un gouvernement qui navigue à l'aveuglette. J'ai toujours décrit les ministres du cabinet Harper comme manquant d'envergure et certaines nominations comme étant improvisées. Toutefois, se retrouver sans moyen à la barre de l'état, après avoir pratiquement nié l'existence de cette crise financière, équivaut à un constat d'échec annoncé. À chaque déclaration d'un de ses membres, j'ai toujours l'impression que ce gouvernement croule sous l'opinion publique et pourrait très bien sombrer dans le pouvoir clandestin ou la gouvernance parallèle; former un conseil d'experts extra-gouvernemental est une action parallèle en soi!

Un gouvernement qui a besoin de s'adjoindre des experts, pour pallier à une situation financière difficile, s'installe dans une mollesse de gouvernance, qui risque de miner la confiance des canadiens. Le mandat d'un gouvernement élu est de gouverner, pas d'écrire une thèse sur les redressements économiques possibles en situation de crise. Il est difficile de concevoir qu'une telle initiative ne fasse pas l'objet de plus de critiques, comme s'il était normal qu'un gouvernement accablé en temps de crise, ne puisse plus compter sur l'expertise de ses ministres, excepté pour demander de l'aide.

Paul Martin avait l'habitude de dire à l'énoncé de ses budgets et cela même si tout allait mal: "Nous vivons une époque extraordinaire M. le président...". Jim Flaherty ne pourrait sûrement pas en dire autant aujourd'hui et, qui sait, peut-être que son prochain énoncé de budget sera lu en chambre par Desmarais fils?

lundi 15 décembre 2008

Nez Rouge et son équivoque

Vous le savez, j'ai toujours autant de difficulté à être contre la vertu! Toutefois, depuis plusieurs années, il me semble qu'Opération Nez Rouge lance un message pour le moins ambigu à la population.

Nez Rouge contribue à diminuer le nombre d'arrestations en matière de conduite avec facultés affaiblies, et par ricochet a sûrement une incidence sur le nombre d'accidents, quoique ce soit difficilement vérifiable. Là où Nez Rouge n'intervient pas, c'est sur l'éducation et la responsabilisation face à sa propre consommation d'alcool; on pourrait même penser que l'effet est contraire. Le message que la population reçoit est : "Buvez, fêtez et nous vous raccompagnerons chez vous moyennant une légère somme d'argent." (pas étonnant que le nombre de bénévoles associés à des organismes augmente chaque année. $$$) C'est comme si on avait complètement occulté le rôle des conducteurs désignés en les remplaçant par des bénévoles, ce qui permet à tout le monde de boire et de fêter.
Le message de Nez Rouge va clairement à l'encontre de celui d'Éduc'alcool, qui prêche plutôt sobrement la modération. Que les gens de party de bureau soient raccompagnés par Nez Rouge est tout à fait normal, car pour l'équivalent du prix d'un taxi, on ramène aussi votre auto à la maison. Mais les 18-25 ans, est-ce qu'ils appellent eux? Je serais curieux de voir les statistiques à ce sujet!

Le message de Nez Rouge est plutôt trouble et ne responsabilise personne. D'une entreprise philanthropique qui a su surfer sur sa notoriété, Nez Rouge est devenu une tradition-business, avec des buts un peu moins nobles. Si le nombre de raccompagnements augmente, c'est peut-être parce qu'il y a plus de conducteurs saouls, que de généreux donateurs en manque d'une cause.

mardi 9 décembre 2008

Les vrais perdants de l'élection provinciale

Ce matin, j'ai mis mon tuxedo et je me suis fait une petite remise des prix, à la manière d'Hollywood. Et les perdants sont:

Vincent Marissal, qui dans une candeur toute journalistique, prévoyait la défaite de Louise Beaudoin, qui a plutôt gagné avec une majorité assez importante. Je pense que M. Marissal subit l'influence de ses nombreuses invitations à commenter sur Radio-Canada. Ne jamais perdre sa rigueur et son objectivité, c'est quand même difficile quand on reçoit un chèque de paie...
Gérard Deltell, qui après avoir été élu comme adéquiste dans Chauveau, perd son chef Abraracourcix Dumont. La tristesse était néanmoins palpable au sein du caucus, et M. Deltell a très bien su traduire le climat qui y prévalait.
Françoise David n'a pas réussi à se faire élire contre toute attente, même si Amir Khadir a réussi un coup de maître pour Québec Solidaire, preuve que les gens sont capables de voter différemment. Par contre, Mme David a très bien verbalisé le ressentiment qui a amené L'ADQ comme parti d'opposition, nuançant ainsi un vote qui était considéré comme acquis.
Pauline Marois qui a mené une fin de campagne extraordinaire et qui va sûrement remplacer Jean Charest dans quatre ans.

Finalement, les plus grands perdants sont dans l'ordre, les indépendantistes, car ils devront ronger leur frein encore quelque temps, les abstentionnistes qui ne sauront jamais ce qu'ils ont perdu et Radio-Canada qui sous des dehors de neutralité excessive, s'enfonce et s'enlise dans la partisanerie la plus éhontée. (à TVA, c'était le party et c'était pas si mal à regarder quand on y pense bien!)

lundi 8 décembre 2008

La pré-déception laisse aussi un goût amer...

C'est ce soir que se termine l'inévitable cohue des 40 jours et bien que je me doute des résultats, comme à peu près tous les électeurs inscrits sur la liste, je suis quand même déçu de connaître à l'avance l'issue de tout ce processus électoral.

N'ayons pas peur des mots: on devrait mettre à l'amende les personnes qui refusent d'aller voter; si le vote dans la démocratie est le devoir du citoyen, alors qu'il soit tenu à son devoir! On devrait interdire toute forme de sondage pendant les 40 jours de la campagne et je m'engage dès demain à faire parvenir une longue lettre au directeur des élections du Québec à ce sujet. Il y a belle lurette que des actions devraient avoir été posées dans ce sens. Aussi le directeur des élections devrait pouvoir publier le budget de campagne de chaque parti, une semaine avant l'élection, de façon à ce que la population juge d'elle-même des anicroches, entourloupettes et toutes autres sortes d'irrégularités reliées respectivement aux partis. Pour une fois, nous pourrions vraiment constater ce que signifie la "transparence" avec un grand T.

J'ai passé les deux dernières semaines à essayer de motiver des jeunes de 18, 26, 30 ans à monter le ton! J'ai essayé de briser le mur de pessimisme, en leur posant des questions sur leur façon de ne pas prendre position. J'ai essayé de comprendre ce qui pousse quelqu'un à ne pas voter, à ne pas crier son désaccord, à faire comme si ce n'était pas important. Heureusement j'ai reçu des réponses, pas très positives, mais toujours aussi riches en arguments contraires, toujours aussi ancrées dans le "no future" et dans l'incapacité d'agir. J'ai reçu des réponses qui n'en étaient pas, car elles ne s'appuyaient sur aucune conviction, sur aucune croyance sinon les fausses. J'ai essayé de briser le mur du pessimisme, mais ce mur m'est littéralement tombé dessus...

Je ressens quand même la joie d'avoir fait l'effort d'ouverture, d'avoir accordé de l'importance aux propos de ces jeunes, qui sans nécessairement être désabusés, projettent une image blasée quant à la politique en général. Ils ne savent pas que tout est politique en ce bas monde, et que la meilleure façon de changer les choses, c'est de l'intérieur. De contester, de gueuler et de s'abstenir de voter ne servira absolument à rien, au plus augmenter la frustration de ne pas avoir de pouvoir sur ce qui se passe réellement...

mercredi 3 décembre 2008

L'iceberg n'était pas à la surface

Le Canada aura probablement un gouvernement de coalition, qui vivra une unanimité pas mal utopique.

A quoi pouvait-on s'attendre de plus de la part d'un gouvernement minoritaire, profitant d'une situation de fragilité, afin de gouverner comme s'il était majoritaire. Le gouvernement Harper a agi comme un capitaine de bateau sans expérience, qui a évité seulement ce qu'il voyait à la surface.

L'inexpérience des membres de ce gouvernement est flagrante; des ministres sans trop d'envergure, une politique de droite plus familière aux américains qu'aux canadiens et un décorum plutôt rétrograde, considérant la société moderne qu'il devait représenter.

On peut ne pas être en accord avec un gouvernement au pouvoir tout en respectant sa légitimité et ses élus, mais quand l'ensemble des actions posées semblent insensées, il est tout à fait normal de pouvoir recourir à des mesures correctrices, préventives si possible.

Le gouvernement de coalition, dans sa forme transitoire, ne pourra sûrement pas faire pire que que de naviguer, en jetant un coup d'oeil au large, de temps à autre...

mardi 25 novembre 2008

Août ou l'avenir incertain d'internet

Une jeune entreprise exploitant un portail web éprouve des difficultés financières, parce que le jeune PDG se comporte en visionnaire mégalomane. La compagnie sera rachetée par des financiers qui sauront reconnaître la valeur de l' entreprise, mais pas celle du patron.

D'une facture New-yorkaise, très urbain et branché, ce film de type "chute de l'empire" laisse un drôle de goût en bouche. Internet qui est l'outil de démocratisation des masses par excellence, est-il en train de devenir seulement une question d'argent? Le médium est-il aussi puissant qu'on le laisse entendre? Le .com est-il dépassé?

L'impact économique de ces entreprises de services serait-il aussi virtuel que le produit? À voir l'allure du PDG en espadrilles et t-shirt interprété de façon intéressante par Josh Hartnett, on peut difficilement ne pas penser aux jeunes dirigeants de Yahoo et de Google, qui sont des sortes de gourous visionnaires ayant amené une nouvelle culture de l'entreprise sur le web. J'ai souvent l'impression que ces monstres sacrés du net, n'existent que par la présence des membres et par l'appétit démesuré de leurs publicitaires, pour cette base de données aussi facilement accessible.
Quoi qu'il en soit, le film ramène assez rapidement "Landshark" à la réalité du "money talks" et de la cotation en bourse, d'une façon lente et inévitable. Les requins ne vivent pas tous dans la mer...

La semaine dernière, j'ai entendu dire que les gens de Google se dirigeraient éventuellement vers l'aérospatiale. Est-ce la suite logique d'un phénomène aussi "planétaire" qu'internet, que d'avoir des visions interplanétaires? Et dire que la venue du net avait échappé aux futurologues. Que nous réserve la suite des choses?

lundi 24 novembre 2008

Le sauvetage de l'anglais

Pauline Marois a une marotte frénétique ces jours-ci; elle veut de l'immersion en anglais dans les écoles du Québec.

D'entrée de jeu, n'ayons pas peur des mots. J'ai toujours pensé que d'apprendre une langue seconde, est un choix tout ce qu'il y a de plus personnel. Que le gouvernement joue son rôle de facilitateur en fournissant un support éducationnel pour les immigrants est une chose, mais qu'il donne la possibilité à un enfant francophone de suivre toute une année scolaire en anglais, relève de la plus pure folie. Pourquoi pas une année en russe ou en chinois tant qu'à y être?
Je pense qu'il est grand temps que l'apprentissage de l'anglais fasse l'objet d'un choix personnel, non imposé et qu'il n'y ait aucune fonction gouvernementale dans l'enseignement des langues secondes, au plus en activités parascolaires. Oublions l'immersion en anglais, le français a déjà tellement de difficulté à surnager...

vendredi 21 novembre 2008

Les imitateurs

Dès le début de sa carrière politique, Mario Dumont a été identifié à Robert Bourassa. (?) L'image lui collait à la peau, originant d'on ne sait quelle allégorie ou ressemblance et continue encore de lui jouer des tours. Sa personnalité de type volte-face a largement contribué à alimenter la comparaison.

Michael Ignatieff me fait penser à Trudeau...
Pas dans l'approche, ni dans la philosophie, mais plutôt dans le charisme dangereux du français cassé d'un érudit. Dans le charisme insoupçonné de celui qui comprend très bien ce que veulent les francophones, un peu comme un interprète qui deviendrait un espion. Il est complètement à l'opposé de Stephen Harper qui lui, doit faire des efforts pour apparaître comme un francophile, dans une ultime tentative de séduction savamment orchestrée par ses "spin doctor".

Je ne suis ni le seul, ni le premier à comparer les hommes politiques. J'ai l'impression que beaucoup de gens cherchent une ou des références, de façon générale, pour ne pas avoir l'impression de trop voguer vers l'inconnu.

Ça va toujours mieux pour un francophone dans un vol transatlantique, si le pilote parle français!

samedi 15 novembre 2008

Devoir de citoyen

Sans nécessairement m'étendre sur le déchirement intérieur que m'amène la campagne électorale du Québec, j'ai quand même à coeur de livrer quelques impressions.

Françoise David de Québec Solidaire était de passage dans ma ville, alors je me suis rendu au local de campagne pour poser quelques questions. Malheureusement tout le monde était parti manger et les portes étaient verrouillées. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce parti manque d'ouverture, mais je leur ferai part de mes interrogations par écrit!

Pauline Marois du PQ, a visité une bergerie et le propriétaire du cheptel politisé, a cru bon de nommer une brebis née ce jour-là, du nom de Pauline(...) Le journal titrait: "Une nouvelle brebis nommée Pauline" et j'ai bien l'impression que ce jeu de mot inoffensif était intentionnel, afin de démontrer la nouvelle image douce et conciliante de Mme Marois.

D'une politique sérieuse et présente dans un contexte de crise financière, nous sommes en train de passer à une couverture médiatique de faits divers, de mauvais coups genre "bloopers", d'humorisation de l'image des candidats afin de les rendre plus sympathiques. Peut-être veut-on banaliser les enjeux de cette élection?

Mario Dumont serait moins populaire que son parti maintenant. Voilà un retournement majeur dans la vie de notre dandy national. Il a tellement été montré du doigt, désigné comme un "loner" sans équipe, les gens ne le voient déjà plus? Il continue à récupérer les dossiers que les autres politiciens délaissent et les apprêtent à sa façon. Pas étonnant qu'on parle autant d'assemblée de cuisine en campagne électorale!
Pas facile d'essayer d'orienter son vote, quand le vrai débat est occulté au profit d'un humanisme de façade, qui fait l'unanimité comme condition gagnante d'une élection. M'enfin! J'ai vu que Jacques Parizeau sera à Tout le monde en parle dimanche, apportant sûrement une touche éclairante sur les coûts de la souveraineté du Québec. J'ai encore plus confiance dans les propos d'un vrai économiste, aucunement influencé par les faiseurs d'image, que dans ceux de tous les gourous autoproclamés et des analystes politiques vendant du "showbizz".

mardi 11 novembre 2008

L'inévitable cohue des 40 jours

Pendant que le PQ se fait hara-kiri en reléguant la souveraineté aux oubliettes dans une ultime auto-pelure-de-bananisation, (comme dirait Jacques Parizeau) Jean Charest enfonce les clous des cercueils médiatiques qu'il a soigneusement préparé pour ses adversaires. Résolument redondant dans son approche, il se dit que plus l'argument est martelé publiquement, plus il pénètre l'imaginaire de l'électorat.

Pour la première fois en 30 ans, je sens presque l'envie d'aller voir ailleurs. En fait, je devrais peut-être aller à une assemblée de Québec Solidaire, espérant sentir un souffle nouveau, le même qui animait le PQ des années 70. Selon vous, j'ai le vote nostalgique? Non, je crois que j'ai simplement de la difficulté à cautionner une foire d'empoigne dont les résultats sont plus que prévisibles.

Le PQ qui gouverne sans la souveraineté, c'est comme un aveugle qui conduit une automobile les yeux bandés, pieds et poings liés...

Si le programme de parti de Québec Solidaire n'existait que par l'indépendance du Qc, alors mieux vaut une souveraineté difficile, qu'un parti indépendantiste qui gouverne dans la social-démocratie, comme tous les autres partis. Il ne serait d'ailleurs pas surprenant que Québec Solidaire ravisse une partie des sympathisants de l'ADQ, même si ça peut vous sembler une intuition.

À chaque annonce d'une élection au Qc, je sens revivre l'espoir d'un virage radical pouvant mener à l'autodétermination, cette confirmation de notre identité propre, qui renforcerait notre image au niveau planétaire. Comment peut-on exercer son droit de vote de façon intelligente, quand la plupart des arguments de la campagne électorale ne sont que fausses promesses, salissage et discrédit? Il faut surtout éviter de voter contre quelqu'un, de procéder par élimination. Il faut voter par allégeance, par conviction et par idéal.
Il ne faut jamais oublier que même si les promesses électorales se transforment quelquefois en récompenses, la cruche du farfadet ne se remplit jamais toute seule...

mardi 4 novembre 2008

Quand les poulets rôtis tombent du ciel

Les politiciens régionaux s'expriment encore comme si les lois de la psychanalyse moderne, n'avaient pas encore franchi les limites de la Réserve faunique des Laurentides. On a besoin d'une réponse ou d'une explication? On y va d'un cliché facile; les électeurs de la région ne voulaient pas se retrouver dans l'opposition, la réalité régionale est différente de celle des grands centres, les bleuets ne font jamais rien comme les autres, etc...

Sans tomber dans la psychanalyse des sociétés de Clotaire Rapaille, j'ai déjà écrit que la population de SLSJ, entretient un lourd complexe d'infériorité face à Québec ou Montréal, qui plutôt que de l'amener vers la remise en question, l'oriente vers une suradaptation.
La suradaptation, c'est ce qui vous pousse à vous hisser au-dessus de tout le monde, soit parce que vous n'êtes pas à la hauteur, soit par une ambition démesurée. Dans les deux cas, l'effet "sling shot" peut être très douloureux, mais il est thérapeutiquement souhaitable. Se retrouver dans l'opposition est la meilleure chose qui peut arriver, si on est en désaccord avec le gouvernement en place; un gouvernement majoritaire ouvre la porte à tous les abus!
Mais ce qui est encore plus important pour les électeurs, c'est de voter selon leurs convictions, peu importe les influences, les clichés et les promesses électorales. Croyez-vous messieurs les politiciens, que la majorité de la population vit dans la peur alimentée par vos menaces? Non! Pas du tout! Les québécois, en région ou non, sont de plus en plus politisés et ce n'est pas avec des bouts d'asphalte, des poulets rôtis qui tombent du ciel et des campagnes de salissage que vous allez les impressionner.

Au moment où Mario Dumont annonçait l'injection d'un milliard pour la famille s'il était élu, Serge Simard y allait de la construction d'un centre sportif à La Baie, totalisant quelques millions. Les élections ne sont pas encore officiellement annoncées et déjà les poulets rôtis fusent de partout. (payés à même nos impôts, bien sûr!)
Messieurs les politiciens, donnez l'occasion aux électeurs de juger de votre vraie valeur et vous serez étonnés de la justesse du résultat!

samedi 1 novembre 2008

Dis-moi comment tu vis?

Sommes-nous en train d'assister à une fusion entre la psychologie et le "life coaching"? Les psychologues sont partout; dans le sport, le deuil, la pub, la politique et les affaires.

Il leur fallait trouver un créneau pour aider les gens qui vont bien, les mêmes qui qui peuvent se payer des conférences avec des motivateurs, Le "life coaching" est idéal; prenez quelqu'un qui va moyennement bien et faites en sorte qu'il excelle dans son travail, dans sa vie personnelle, dans ses relations avec les autres etc....

Cette tendance s'inscrit dans un genre de course rapide à la perfection; plus de droit à l'essai/erreur, il faut payer un consultant pour des résultats immédiats, car "ta" vie c'est tout de suite. Avec le "life coaching", tu pourras réussir ta vie, avoir une entreprise prospère que tu pourras vendre à 40 ans, ensuite tu pourras vivre sur tes millions en donnant quelques conférences par année. Acheter la clé du succès!
J'ai l'impression que les psychologues délaissent lentement le bien-être de l'âme( eux qui ont remplacé les confesseurs), au profit de quelque chose de plus "global", de plus facile à identifier; le refus du sentiment d'échec, avant d'avoir essayé.
Avoir la bonne réponse, être le premier en tout, se créer sa propre chance deviennent des buts à atteindre, peu importe la démarche. Ce qui est merveilleux là-dedans, c'est que ceux qui ne réussiront pas malgré tout, demeureront toujours de bons clients... pour les psys!

mardi 21 octobre 2008

Lueurs d'espoir

C'est ce qu'on dit d'une blonde, avec des mèches brunes! Pas très bonne la plaisanterie?

Aujourd'hui, j'aurais tendance à dire que l'espoir, réside plus dans la façon dont les Hell's collaborent avec la police, afin de coincer les malfaiteurs qui ont littéralement soufflé leur repaire de Sorel. Depuis toujours, les criminels ont toujours été des victimes du système et l'illégalité ne leur sert qu'à se tirer d'affaire. Quand ils jouent la carte légale, c'est là qu'il faudrait se méfier!
Ont-ils des problèmes avec leur assureur? Peut-être ont-ils réellement décidé de se ranger? Ça m'étonnerait beaucoup, parce que l'argent qui n'a pas d'odeur, propre ou sale, continue à fasciner les gens, et alimente l'image de réussite de certains malfaiteurs. (quand on a de l'argent, on peut se payer les meilleurs criminalistes!)

Pour faire en sorte que le crime disparaisse, il faudrait brûler la majorité des billets de banque en circulation, et fondre toutes les pièces de monnaie pour en fabriquer des menottes. Mais, serviront-elles après?

jeudi 16 octobre 2008

Le camouflage à son meilleur

J'ai entendu dans une entrevue, que l'Irak de Saddam Hussein possédait un ministère de la dissimulation, servant à faire disparaître les armes de destruction massive. Le type qui livrait cette affirmation, un intello se disant de gauche, mais parlant comme de la droite, y est allé d'une charge contre les arabes, les musulmans, le port du voile, etc...
Très convaincu et relativement convaincant dans ses propos, je dois avouer avoir ressenti un malaise, à peu près le même à la vue de Heath Ledger jouant le Joker. Le point de vue manichéen de notre intello est que les arabes exercent une pression complètement folle sur l'occident, se servant du pétrole comme moyen de chantage. Les occidentaux sont les victimes de fanatiques qui préfèrent se faire exploser plutôt que de discuter, négocier ou partager. Réellement, que peut-on faire face à quelqu'un qui se transforme en bombe humaine, dans le simple but d'afficher sa supériorité? Une ultime négociation?

Tout le monde sait que les USA sont loin d'être blanc comme neige, mais les femmes dans nos sociétés modernes, jouissent quand même d'une liberté à l'épreuve du plus éloquent des Imams?
Selon notre expert, les deux points de vue sont à jamais irréconciliables, tout simplement parce que les occidentaux préfèrent la liberté, à l'endoctrinement d'une religion qui brime les individus et les camoufle derrière un voile.
Il est difficile de ne pas se laisser manipuler par un discours qui semble couler de source, qui relève du gros bon sens occidental, en évitant le piège de l'intégrisme.

dimanche 5 octobre 2008

Campagne électorale version triple X

Ce n'est pas qu'elle ait quelque chose de pornographique la campagne, mais elle n'a pas vraiment grand-chose de bandant non plus!

Je pourrais facilement apposer un X à côté du nom de chacun des candidats; j'en ai choisi trois!

Stephen Harper a dressé son bouclier dans le but de résister le plus longtemps possible aux invectives de ses adversaires. Il préfère se terrer derrière la ligne dure de son parti, même si son programme de droite commence à lui jouer des tours. Ses explications et justifications manquent de raideur et le climax du jour des élections risque d'être un rendez-vous manqué.
Stéphane Dion semble avoir un p'tit boost de viagra! D'une position semi-molle, il est passé à la fière allure des soirs de champagne, où tout le monde présent au cocktail semble vouloir devenir son ami. On dirait la fougue d'un après injection de testostérone, exhibitionnisme en moins!

Gilles Duceppe, toujours égal à lui-même dans sa propension à vouloir défendre les droits des Québécois, donne à penser que son discours ne se renouvelle pas facilement. Peut-être est-il en train de céder devant le discours de ses détracteurs, qui mettent en doute sa capacité à agir directement sur les choses...
Jack Layton a carrément loupé le coche en jouant au bon gars qui ne veut pas d'ennemi en politique, ce qu'il a merveilleusement illustré lors de la question de boyscout du débat en français, où il fallait dire du bien de son voisin de gauche (...) Parlant du débat, même si la formule était plutôt intéressante, dans sa façon de ne pas ressembler à un combat de boxe puéril, forcer des politiciens à se dire de belles choses entre eux, ça ne règle rien et ça ne sert à rien!
Bref, cette élection ne semble pas importante, tout comme la plupart des élections fédérales auxquelles j'ai voté. Pourquoi? Toujours la même tiédeur proche de la frigidité, toujours la même retenue pour éviter l'évacuation précoce et aussitôt qu'il pourrait y avoir apparence d'étincelle, le coït est interrompu! Je vais peut-être mettre trois X sur mon bulletin, mais ce ne seront sûrement pas des bisous.

lundi 29 septembre 2008

Croyances populaires

Même après plusieurs années d'une enfance plutôt pieuse, où j'étais le chef des enfants de choeur de mon village, je dois admettre que je ne suis réellement pas ce qu'on peut appeler un crapaud de bénitier. Tout ça ressemblait beaucoup plus à un travail qu'à de la dévotion! Toutefois, après avoir visité Notre-Dame-de-Paris, la Sagrada Familia de Barcelone et les cathédrales de Séville et de Madrid, ces visions de grandeurs ont quelque peu ébranlé ma façon de croire ou de ne pas croire; je sentais mes genoux plier devant de telles réalisations, sans toutefois avoir envie de prier.

Je me suis mis à croire aux hommes, qui manifestement animés par une foi brûlante, ont mis 30, 50 et 100 ans à construire des cathédrales avec des socles de pierre immenses et solides, sur lesquels le temps ne semble pas avoir d'emprise. Était-ce du travail ou de la dévotion? Peut-être était-ce un mélange des deux? Un Dieu qui permet de se loger quand on le loge...

Je me suis questionné sur l'homme, cet étrange animal, qui avec un marteau peut construire une maison, mais peut aussi tuer son voisin. Le travail monumental de l'érection de ces temples, ne peut simplement originer d'une vision architecturale, mais d'un processus créatif issu lui-même de la force morale des travailleurs et de leurs outils. Travaux colossaux où les échéanciers n'existent pas...

Je me suis senti très petit face à ces cathédrales, mais le simple fait d'y être allé et d'en témoigner, me rappelle aujourd'hui que les grandes choses nous rendent vivants seulement parce qu'elles existent.

mercredi 13 août 2008

Sommes-nous vraiment libres?

Quelle est la différence, entre un policier en civil qui vous prend en photo avec son cellulaire, alors que vous manifestez dans la rue et les caméras de surveillance sur la voie publique? Aucune, sauf que le policier est chinois dans une Pékin d'aujourd'hui et les caméras sont "ici", partout!
Au Québec, le procès-verbal est plutôt difficile avec les forces de l'ordre. Si un policier vous intercepte, il vous rédigera une contravention et vous devrez aller au tribunal, si le coeur vous en dit, pour pouvoir contester. Les quotas hebdomadaires de contraventions sont fixés à l'avance, comme des objectifs de vente et sont plutôt faciles à atteindre.
L'Europe, qui avait une longue tradition de discussion entre les policiers et les individus mis en état d'arrestation, tend aussi à se radicaliser et à pousser une pointe vers le continent policier. Le Canada, avec un gouvernement conservateur définitivement de droite, n'y échappe pas non plus.

Doit-on s'inquiéter de certaines menaces qui planent sur les libertés individuelles? Le monde est-il en train de devenir une immense toile d'araignée policière, nous garantissant une sécurité collective au détriment des libertés individuelles?
Dans un précédent texte sur solidmonolith intitulé L'ordre des amis de l'ordre, je remet en perspective le travail de la SQ que j'ai connu dans les 40 dernières années. Aujourd'hui la SQ est une police de relations publiques, de relations avec la communauté, avec un passé plutôt secret et nébuleux. Je questionne les façons de faire et je tente de saisir le micro-climat social dans lequel les officiers évoluent et vivent.

Si on jette un coup d'oeil aux événements récents de Mtl-nord. tout le monde critique les policiers dans leur rapidité à dégainer quand ils sentent une menace, mais personne ne questionne l'image que projette les groupes de jeunes souvent apparentés aux gangs de rue. Il existe sûrement des criminels en veston-cravate, mais le message véhiculé par les vêtements des jeunes de la rue, est rarement neutre et pacifique. Je peux comprendre que l'on puisse rejeter certaines valeurs de nos sociétés modernes par une façon différente de s'habiller, mais devrait-on se surprendre que le message soit perçu comme étant hostile?
Nous ne serons jamais libres tant qu'il existera des lois sociales protégeant la majorité et nous finirions sûrement par être encarcannés, peu importe le modèle d'anarchie tolérée....


samedi 9 août 2008

Jeux de puissance

La cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Pékin était une démonstration de force et de maîtrise de la technologie, de la part d'une puissance mondiale possédant un historique culturel hors du commun.
À chaque fois que je prends la liberté de défendre la Chine comme future #1 de l'économie mondiale, je me fais rabrouer autant par les altermondialistes qui sont contre tout monopole que par les capitalistes qui craignent la disparition de leurs confortables conventions collectives. Le discours est toujours le même; pour chaque entreprise qui ne peut concurrencer les produits «Made in China», à cause de l'importation de matières premières et des coûts élevés de la main-d'oeuvre syndiquée, la responsabilité vient de la Chine plutôt que du contraire. Pour chaque entreprise qui ferme ses portes à cause de la concurrence déloyale chinoise, toute l'expertise et les cerveaux vont se retrouver sans aucun doute à Shangaï et continuer à contribuer au déclin de l'économie nord-américaine.
Dans un texte précédent intitulé La hantise du monopole chinois sur solidmonolith, je me questionnais sur la globalisation des marchés et sur la propension des analystes financiers à parler des économies émergentes, comme s'il s'agissait de« maladies exotiques». Tout ce qu'a fait la Chine, c'est prendre une place que personne ne veut prendre; celle du profit à très très long terme!
Le niveau de qualité de vie des nord-américains est en perte de croissance, parce que les fonds de retraite trop gourmands de plusieurs syndicats, rendent les coûts de production
complètement prohibitifs et ouvrent une porte aux marchés de l'est, les mêmes qui offriront une qualité de vie intéressante à tous ses employés dans une dizaine d'années...
L'argent est un fluide qui aime à se déplacer!

mercredi 6 août 2008

Ni John, ni Barack!

Pas facile comme choix pour 250 millions d'américains. Si nous avions le choix d'un premier ministre noir pour gouverner le Canada, est-ce qu'il faudrait passer par une autre commission Bouchard-Taylor?

Les américains seraient-ils à ce point hantés par leur passé d'esclavage, pour élire un président noir afin de montrer au monde entier qu'ils ne sont plus racistes? À moins qu'il ne soient emprisonnés dans une bureaucratie électorale, les forçant à appliquer une discrimination positive?

D'entrée de jeu, Barack Obama a été rejeté en bloc; on disait même qu'il serait assassiné s'il était élu... J'avoue que de telles prise de position, venant d'analystes politiques autoproclamés, ont de quoi surprendre par leur stupidité et leur manque de respect. C'est comme si on avait tous les droits avec les hommes politiques et que la démolition de leur image, était un passage obligé, une sorte de rite barbare auquel il fallait s'attendre, rien de plus!


Je continue de penser que John McCain est un peu trop vieux pour ce genre de connerie, comme dirait John McClane dans le Piège de cristal. Ne serait-ce que pour l'image, pourquoi les grandes démocraties sont-elles toutes gouvernées par des vieillards? L'expérience? Aujourd'hui, les grandes démocraties ont besoin de visionnaires, de gestionnaires, d'ambassadeurs, de négociateurs, de candidats qui projettent un image de confiance. Nous sommes à l'époque de la polyvalence, de l'éclatement des marchés où bientôt le mandarin sera probablement la principale langue d'affaire. Les USA ont besoin de candidats avec des visions jeunes et neuves. Si McCain a ce profil, malgré ses 70 ans, tant mieux!



Il n'y a malheureusement pas de troisième candidat. C'est tout de même un peu triste pour nos voisins, d'avoir à s'en remettre à deux candidats, dont aucun ne fasse l'unanimité. May god help them find the way....

mardi 5 août 2008

Un petit froid dans le dos...

Henry Miller disait en parlant des USA que c'était un «cauchemar climatisé». Pas étonnant qi'il ait passé une bonne partie de sa vie en Europe où les valeurs et la façon de vivre convenaient mieux à la libération de son inspiration. Selon une étude récente, la productivité en milieu de travail serait diminuée par la climatisation. Les articulations seraient les plus touchées et tout ce qui est relié au travail sur un clavier, serait ralenti par le froid. Les femmes en souffriraient beaucoup plus, parce qu'elles dégagent moins de chaleur, leur musculature étant moins développée. Pas facile de garder la tête froide au travail!





Connaissez-vous le nouveau mode d'opération des braqueurs de staion-service? Ils commencent par voler la plaque d'immatriculation de votre auto et ensuite ils commettent le vol, en attendant que la police vienne vous questionner à la maison. Il n'y a rien de pire qu'un voleur qui refuse de s'assumer.



Dans un précédent texte sur solidmonolith intitulé "Trilogie de croque-mort", j'ai été particulièrment arrogant envers l'industrie funéraire et ses représentants BCBG. Je me dois aujourd'hui de faire amende honorable, pour avoir vécu récemment une situation de deuil et avoir constaté que ces gens sont de vrais professionnels de l'empathie et de la compréhension. Ils sont souvent les meilleurs alliés par leur détachement et leur non-ingérance, tout en évitant que les peines se transforment en de véritables labyrinthes. J'avais froidement analysé les intérêts financiers et je me suis trompé. Je me devais de le reconnaître....

jeudi 24 juillet 2008

Visite du coroner sur les restes du poulailler

Deux jours et même trois après le spectacle de McCartney, le Journal de Québec et ses chroniqueurs populaires en remettent sur la pertinence de la présence anglophone à cet évènement. De plus, ils écorchent et discréditent les nationalistes, les taxant de projeter une image xénophobe du Québec et d'être les artisans du recul de la cause nationaliste(???) Y'a personne de plus sourd que quelqu'un qui refuse de voir!

On a plus le droit d'être nationaliste au Québec et si ce n'est pas le gouvernement libéral qui l'affirme, ce sera la ville de Québec et se résidants fonctionnaires qui s'autosuffisent culturellement. La population de la ville de Québec s'est inscrite en faux contre tous les gens intelligents qui trouvaient que la présence anglophone à ce genre de célébration était plutôt questionnable. C'est un point de vue que je partage parce que justement, les points de vie doivent être partagés, non imposés!

Non seulement le comité organisateur a commis une faute en voulant célébrer de façon apolitique, mais il a aussi été complice de la presse dans l'écrasement et le discrédit des gens qui osent penser différemment, nationalistes ou fédéralistes...
Le résultat final: on dirait l'opposition de deux fiertés, celle des résidants de la ville pour qui la fête devait être à la dimension de leur fierté et celle des Québécois de la province pour qui le 400e était l'anniversaire de fondation de la capitale francophone de l'Amérique du nord.
Depuis quand fierté nationaliste et xénophobie sont-ils synonymes? Y'a des éditos qui vont sûrement se retrouver au foyer!

samedi 19 juillet 2008

... et 200,000 poules aveugles!

Je viens de lire à l'instant une opinion d'Yvan Giguère de Chanson pour tes yeux, déplorant le fait que la première partie du spectacle de McCartney, serait assurée par The Stills et Pascale Picard. Et bien oui M. Giguère, l'organisation du 400e dérape et ce n'est pas depuis hier!
Une première partie d'un spectacle britannique où performeront un groupe anglophone de Mtl et une québécoise, dont on nous farcit les oreilles à l'extrême, qui ne chante qu'en anglais! Il y a vraiment de quoi perdre son latin! Je suis en train de me demander où je suis né et si ce pays n'est pas en train de m'exclure, pour faire place à des québécois possédant une façon de parler plus internationale.

Le spectacle d'ouverture du 400e laissait présager une pauvreté culturelle, malgré la présence d'excellents interprètes québécois. Le crescendo Céline Dion ne me titille pas les papilles; il y a longtemps que je ne crois plus à ce genre de popularité du type «Saucisses Hygrade». Mais que le centre de la fête fasse une place aux saxons, dans la capitale nord-américaine de la francophonie, relève du pied-de-nez le plus monumental, pour ne pas dire «royal».
Nous n'avons d'autre choix que de dénoncer ces choix, car le 400e de Québec ne peut être considéré que d'un point de vue festif; la capitale du Québec appartient à tous les Québécois et non seulement à ses résidants contribuables, qui peuvent décider à leur bon gré, de célébrer faisant fi d'un historique nationaliste et d'aspirations encore bien vivantes. Je ne peux pas imaginer être le seul à me sentir écrasé par tout ce bordel!

vendredi 18 juillet 2008

Le renard dans le poulailler

Il y a quand même eu pas mal de bruit autour de la venue de Paul McCartney pour les célébrations du 400e de Québec. Un britannique comme tête d'affiche, pour célébrer les 400 ans de fondation de la capitale francophone de l'Amérique du nord, il faut quand même avoir des couilles ou se foutre royalement de la francophonie et de son désir de survivre dans un océan anglosaxon...

Le malaise réside dans le fait que, personne n'ose désapprouver publiquement le choix de l'ex-Beatles, connu internationalement pour l'ensemble de son oeuvre, une peu comme si notre fibre nationaliste vivante et totalement justifiée, allait lui faire de la peine! Je pense que des fois, il faut refuser de marcher sur des oeufs, il faut refuser de penser que toute vérité n'est pas bonne à dire. Il n'y a pas très longtemps de ça, je vivais l'ostracisation des contremaîtres anglophones dans une compagnie d'exploitation forestière, parce que nous étions francophones (donc moins intelligents) et que nous aspirions à un pays indépendant. L'arrogance des ces anglophones, qui nous scandaient qu'aucune province au Canada ne pouvait vivre seul, me revient encore comme si nous étions tous des demeurés!

Je ne sais pas si le comité organisateur, a bien pesé le pour et le contre dans le choix d'un britannique pour rassembler les gens autour d'une fête, qui ne peut être seulement la célébration de la fondation d'une ville. Québec est la capitale francophone de l'Amérique du nord, au beau risque de me répéter, elle ne peut être dirigée dans sa façon de fêter, par un comité qui refuse des orientations politiques ou des positions nationalistes. Ce serait renier notre nature profonde, au profit d'un festival d'été que je me ferai un devoir d'ignorer...

samedi 12 juillet 2008

Loosing the free world

Pour une fois je suis en accord avec une décision du tribunal, celle concernant le téléchargement illégal de musique sur quebectorrent.com.
Depuis le temps qu'internet fait office de zone franche tolérée, ses adeptes ont bien besoin de reprendre contact avec la réalité de la propriété intellectuelle et des droits d'auteurs. Et c'est là tout le problème! Qu'est-ce qu'un gamin de 12-13 ans connaît aux droits d'auteurs, alors qu'il télécharge comme tout le monde le fait si bien, depuis qu'il est au monde? Comment peut-il saisir le principe de l'illégalité, alors que tous les bidules électroniques vendus sur le marché n'ont d'autre raison d'être, que de télécharger de la musique ou des jeux? Pourquoi télécharger de la musique illégalement, pour contourner les lois ou pour sauver de l'argent?
Le message est pourtant pas mal clair de la part des tribunaux; il est illégal de pirater ou de télécharger de la musique parce qu'on prive des artistes de leurs revenus, ni plus ni moins du vol! On devrait peut-être commencer à l'enseigner au primaire et il y aurait sûrement moins de plagiat au CEGEP.

C'est un peu comme si quelqu'un venait voler les fleurs que vous avez planté dans votre parterre; exactement le même genre de vol, mais tout ce qui est virtuel semble tellement plus anonyme et moins défendu!

jeudi 10 juillet 2008

Vivre ensemble

Le pire cadeau que le gouvernement fédéral nous ait fait est le multiculturalisme. Pour les Québécois c'est une arme à deux tranchants; il enlève la possibilité d'évolution du français comme langue de vie et fait reculer la capacité à l'autodétermination.

L'immigration ne s'arrêtera pas, car les actuaires ont décidé qu'il fallait avoir un pourcentage de la population qui soit active, pour que nos programmes sociaux continuent de fonctionner. Alors si le nombre de travailleurs diminue, il nous faut une main-d'oeuvre immigrée, dans la force de l'âge, capable de nous aider à maintenir notre standard de vie...

C'est au niveau de la vie en communauté que les choses se gâtent. Pas besoin de revoir en détail la Commission Bouchard-Taylor pour comprendre, que nous avons certaines difficultés à accepter que des immigrants se servent de la charte canadienne des droits et libertés, pour imposer des modes de vie religieux auxquels nous ne souscrivons pas toujours. Qu'adviendra-t-il de notre tissu social, si les tribunaux nous imposent une façon de penser issue d'une religion à laquelle nous n'adhérons pas et, ouvrent une porte sur des abus de toute sorte?

Accommoder ne peut pas être synonyme d'affirmation de notre mode de vie laïc. Nous vivons dans une société où la religion et l'état sont deux choses différentes, tout musulman sachant lire devrait être en mesure de comprendre et dans le doute d'une réelle compréhension, céder aux coutumes saines de sa terre d'accueil...

dimanche 6 juillet 2008

La vallée des ombres

Je me suis toujours demandé ce qui poussait les gens à vandaliser les endroits publics... En fait c'est de la pure bêtise, un peu comme si vous détruisiez une partie d'un projet collectif, payé à même vos impôts et vos taxes! Mais ce concept de la propriété collective, échappe aux vandales comme l'intelligence semble fuir de leurs cerveaux.

Un jour, lors d'une expédition de canot-camping, une des filles du groupe se levait la nuit pour voler de la bouffe destinée à tout le groupe. Nous avons donc essayé de la convaincre qu'elle se volait elle-même et que tout le monde était perdant au bout de la ligne, mais il n'y a eu aucun déclic dans ce cerveau complètement dominé par l'estomac!
J'ai déjà travaillé avec des délinquants, mais l'attitude ferme et blindée qu'il faut maintenir face à leurs nombreux tests, avaient tendance à m'exaspérer. Ce n'est pas toujours très drôle de dire à un jeune: "Écoute, si t'as fait pleurer ta mère, tu ne me feras pas pleurer!". Mais c'est la seule attitude qui permette souvent de rétablir le contact, avec des individus qui ont décidé de ne plus en avoir....

Nous vivons dans un siècle et dans un monde où il est de plus en plus difficile de marcher vers la lumière. Trop de matérialisme, trop d'«outside effects», trop de satisfaction instantanée. Je pense que dans 500 ans, la justice des hommes sera revenue, cautionnée par le bon sens des communautés et de leur volonté à vivre dans la paix à une plus petite échelle. Ces communautés n'auront plus besoin d'un système légal et pénal informatisé, sans âme, qui devrait garantir la sécurité, mais dont l'administration est tellement lourde que tous les délits continuent à y être permis.

vendredi 27 juin 2008

Let's surf again!

Je n'ai pas vraiment le choix de revenir sur la confession de l'ancien ministre Maxime Bernier, dans son patelin de Beauce, hier.
M. Bernier jette un éclairage différent sur l'affaire qui lui a coûté son poste, en déclarant qu'il n'était pas au courant des affiliations anciennes de son ex-conjointe Julie Couillard.
Cette déclaration été accueillie comme une profession de foi de la part de ses électeurs qui semblaient convaincus que l'ex-ministre Bernier n'avait absolument rien à se reprocher.
Il est très probable que Mme Couillard n'ait pas dévoilé l'entièreté de son passé qui semble plutôt trouble. Il est très probable que M. Bernier ait été pris rapidement en photo avec un individu au passé louche, sans vraiment connaître cet individu. Il est fort possible qu'il ait oublié des documents confidentiels chez son ex-conjointe à la suite d'une semaine exténuante, étant victime du décalage Kandahar-Ottawa.
Il est fort possible que la presse n'ait pas réussi à déstabiliser ni convaincre les lecteurs, qui sont capables de tirer eux-mêmes leurs propres conclusions...

dimanche 22 juin 2008

Code d'honneur et de violence

Si on se laisse porter par le "Hollywood's mainstream", on se rend compte assez vite que pour un film avec un bon sujet qui a du succès, il existera facilement 4 ou 5 pâles copies, dont certains frôleront le mauvais goût et d'autres laisseront un arrière-goût douteux.
L'espèce de sensationnalisme entourant les films touchant à la mafia russe et ses ramifications nord-américaines, a de quoi étonner le plus parfait des téméraires. La violence et la cruauté y sont à leur paroxysme, les criminels ont des allures presque surnaturelles véhiculant leur pedigree tatoué et ils obéissent à un code d'honneur tout aussi nouveau que malléable.
Mais encore une fois, un film de fiction trop explicite dans la représentation graphique de la violence, du combat entre le bien et le mal, ne peut espérer s'élever plus haut qu'à la cheville du divertissement. C'est encore plus vrai si le réalisateur oublie le jeu des acteurs, ou ne se limite qu'à choisir la meilleure des 25 prises de chaque scène.
Une chose qui est très importante dans la fiction et substantiellement paradoxale, c'est le côté «vraisemblable», le fil conducteur, le lien qui empêche les spectateurs de décrocher à la deuxième heure. Ce n'est pas sans raison que les scénarios de type «bascule» ou «volte-face», connaissent souvent plus de succès que la moyenne des films; l'effet de surprise stimule les spectateurs et les ramène rapidement à une écoute active.
Le pire cadeau qu'un réalisateur puisse faire à son public c'est:1- de mettre trop d'explications textuelles en présumant que sinon personne ne pourrait comprendre. 2- s'attarder sur des effets spéciaux sanguinolents pour rejoindre un public plus large (particulièrement friand d'hémoglobine) 3- se complaire dans un texte inutile et une violence toute aussi inutile en croyant que c'est ce que les vrais cinéphiles aiment.
Personnellement, je crois qu'on a pas besoin d'armes à feu ou de faire exploser des bagnoles pour illustrer un climat de violence. Tout ce qu'il faut, c'est un acteur avec des yeux...et la rage intérieure d'un homme violent. Quiconque a déjà senti la violence dans le regard de quelqu'un, n'a pas vraiment eu le temps de se demander s'il était armé, mafieux ou acteur!

mardi 10 juin 2008

LES NOUVELLES EN BREF...

Aller à l'essentiel

À une époque où l'essence fait l'objet de braquage dans les stations-service, il ne serait pas étonnant de voir revenir le voyage astral comme moyen de transport privilégié!

Aucun coup sûr, deux hommes sur le pavé!

Des individus ont sillonné les rues sécuritaires de ma petite ville sécuritaire. torses nus et armés de bâtons de baseball, frappant les premiers venus.(!!!) C'est ce qui arrive quand on a du gruau dans la caboche et que l.'amour nous fait défaut, semble-t-il. Appel à tous! Y a-t-il quelqu'un pour chérir ces tristes sires? Plus maintenant, je crois.

Droit à la vie privée

Tout le monde sait maintenant que le ministre Claude Béchard a une tumeur cancéreuse et ce , à grandeur du Québec! Le dossier médical d'un individu, est-ce vraiment confidentiel, même si on est un homme public?
Sélection naturelle?

Cette semaine aura lieu les auditions régionales "Full nombril" de la mochitude même que je nommerai «Occupation double». Télé-réalité, divertissement ou symptôme d'un malaise d'une société qui a besoin d'une mise en scène clinquante pour "simuler" des émotions? Le pire, c'est que des gens y croient!
Avons-nous encore le droit d'être heureux dans une société qui nous sert toute cette merde? Darwin dirait probablement que seuls les plus forts survivront...

jeudi 5 juin 2008

Langage frontalier

À qui s'adressera l'anglais, langue internationale des affaires, si le cantonnais et le mandarin finissent par prendre le dessus?

Au début de années 80, il était facile pour un québécois avec des chèques de voyage, de séjourner à Banff et et de passer pour un touriste autrichien, à cause de l'accent à couper au couteau. Pour ce qui est des autres, les «Blanket people», ils se faisaient joyeusement darder les mollets sur la piste de danse, par des cow-boys en rut scandant "Go home fuckin frogs!"

Nous avons maintenant besoin d'un passeport pour aller aux USA; il ne suffit plus de parler un anglais du bas de la ville pour aller magasiner à Plattsburg. Il ne suffit plus d'être le bon voisin qui vient encourager les marchands américains, ne serait-ce que par habitude ou par culture.
Nos écoles offrent l'enseignement de l'anglais à partir de la 2e année, je crois? Ce qui est difficile là-dedans, ce n'est pas de vivre à côté d'un géant anglo-saxon, c'est d'avoir un gouvernement fédéral centralisateur, qui parle de deux langues officielles et qui se comporte comme un rouleau compresseur face au Québec.
Le débat ne sera jamais fini tant que...

Pour l'instant je préfère étudier l'espagnol!

samedi 31 mai 2008

L'icône désemmurée

Encore une fois, je vais réagir à une «chronique» sur le premier spectacle de Leonard Cohen, chronique parue dans l'éternel et sempiternel quotidien.

Cohen a su dépeindre dans ses textes tout un pan de la contre-culture, fixant des images fortes d'une génération qui assumait sa liberté. Il s'est inspiré d'univers glauques de chambres d'hôtel New-yorkais, de routes philosophiques interminables et de rencontres fugaces et toutes aussi fortuites avec des femmes inaccessibles.

Il a comblé de métaphores des relations amoureuses tout à fait improbables. Il a su vivre sa poésie jusqu'au jour ou la douleur de l'homme a pris le dessus. Leonard Cohen a pris le chemin du monastère, au moment où la présence d'un guide devenait plus importante, que la clarté du chemin. Je ne crois pas que Cohen revienne sur scène pour qu'on lui pardonne ses années d'absence, comme s'il avait affaire à un public revanchard.

Ceux qui le connaissent, comprennent sa démarche, ceux qui ne le connaissent pas s'en foutent parce qu'ils ne peuvent pas comprendre.

Que l'on fasse la nomenclature des pièces jouées à son spectacle, n'informe pas plus ceux qui ne le connaissent pas que ceux qui le connaissent. Si un seul des spectateurs est allé voir Leonard Cohen dans le but de succomber à son charme, il s'est probablement trompé de place.

Leonard Cohen est un artiste trop important pour qu'on le serve à des sauces populaires et à une relation d'amour artiste-public, à la hauteur d'une parution d'Échos-Vedettes.

mardi 27 mai 2008

Les oiseaux sur le fil

On serait tenté de croire que le ministre Maxime Bernier a tout fait pour se retrouver sur le siège éjectable? On pourrait se demander s'il y a bien là matière à démissionner? Les papiers «classifiés» comme le dit si bien Stephen Harper, oubliés chez Mme Couillard, est-ce la vraie raison?

Y a-t-il un seul ministre qui soit à l'abri du copinage ou des pot-de-vin? La réponse est non, tout le monde a son prix! On l'a vu avec le scandale des commandites, avec Mulroney et Airbus et on le verra encore.

Le gouvernement Harper, plus catholique que le pape, voudra toujours donner l'impression qu'il n'y a aucune pomme pourrie et que s'il y en avait une, il s'en occuperait...comme tous les gouvernements embarrassés!

Aucun homme politique n'est à l'abri de la corruption, sauf ceux qui sont déjà corrompus et qui savent comment se tirer d'affaires. Le monde politique est une micro-société, tout comme la mafia ou l'administration de la justice. Il faut très peu de chose pour ébranler le déjà fragile équilibre d'une société dont les règles sont principalement dictées par l'argent.

Être dans un poste d'influence et afficher une probité exemplaire, demande des rappels à l'ordre constants, une sorte de discipline de vie inaliénable. Un petit coup de vent sur le fil et un oiseau en déséquilibre entraîne les autres dans sa chute.

vendredi 23 mai 2008

Le rêve ultime

Sébastien Audy

Le 22 mai à 05h55, Sébastien Audy atteignait le sommet de l'Everest. La réussite de l'ascension, considérée comme un exploit sportif par les médias locaux, montrent bien comment l'engouement pour ce qui ressemble à de l'extrême, fait lentement oublier l'historique de noblesse de la discipline alpine.

François-Guy Thivierge

Son compagnon de cordée et controversé personnage du monde de la grimpe, ne semble pas avoir eu droit au chapitre cette fois-là. Je me souviens comment ses comparses du Rocgym, m'ont expulsé d'un refuge à 02h00 du matin de façon assez cavalière, prétextant y avoir tous les droits.(...) J'ai une excellente mémoire et heureusement une grande humilité de montagnard!
Au moment de publier ce texte, je viens d'apprendre que M. Thivierge a planté le drapeau du 400 de Québec au sommet de l'everest. Félicitations!

Maurice Beauséjour

Maurice Beauséjour, pour sa part, a fait une déclaration plutôt controversée à la presse, après avoir atteint le sommet en mai 2007. Il a dit qu'aucune montagne, ne valait la perte d'un doigt, remettant ainsi en question l'esprit d'aventure et de sacrifice du pionnier Anglais George Mallory. En fait, Mallory expliquait dans la dernière lettre à sa femme Ruth, qu'il risquait de perdre un doigt à la suite d'une engelure, mais que ça en vaudrait la peine s'il atteignait le sommet de l'Everest.
J'ai l'impression que Maurice a perdu une partie de son humilité en redescendant du toit du monde, ce qui lui fait voir les sommets de l'Himalaya comme un gros objet de quincaillerie.


Mon rêve

Depuis la vingtaine, je rêve des cimes enneigées du Karakoram. Pas pour l'exploit ou la gloire, mais pour le sentiment profond d'exister. Pour la portion d'éternité, le recueillement et l'humilité qu'amène la haute-montagne; le reste n'est que logistique et quincaillerie!
Nous vivons dans un univers médiatique et jouer le jeu de la gloire et du sensationnalisme, peuvent facilement ternir la démarche très personnelle d'un grimpeur.
On peut difficilement parler d'un exploit en haute-montagne. On doit plutôt se mesurer à soi-même, composer avec les éléments et avoir un bon paquet de trucs à penser. Je parle beaucoup d'humilité face à la haute-montagne, car selon moi c'est la seule attitude à avoir pour entretenir un rapport harmonieux avec les grandeurs d'une nature, dont le sens nous échappe encore...parfois!

vendredi 9 mai 2008

Urbazoo (Chroniques de la fin de l'innocence)

À chaque midi, une horde de jeunes garçons envahit le centre-ville, dans un pèlerinage peu commun.



Chacun d'eux porte environ quatre à cinq cent dollars de fringues griffées, a de l'argent en poche et malgré les razzias occasionnelles de la police contre les revendeurs de drogue, ils aboutiront tous au terminus en quête d'une transaction. Il y a aussi les adeptes du Parkours dont le réchauffement musculaire laisse présager une multitude de simagrées urbaines. Il faut dire que le parkours, largement documenté à la une du PD, triplera sûrement son nombre de pratiquants. Ces messieurs de la presse auront ajouté leur grain de sel...



Un garçon d'environ dix ans crie à qui veut bien l'entendre; "Hey joe, on va tu chez-vous pour fumer le joint?". Rendez-vous éloquent de la part de ce qu'on appelle un enfant, qui commence à peine à penser. J'ai souvent l'impression que les parents, la police, les gouvernements, les directions d'écoles, enfin tout ce beau monde ont abdiqué devant le phénomène de la drogue en se disant qu'elle serait légalisée bientôt. J'ai entendu l'ancien chef de police Jacques Duchesneau dire que si la drogue était légalisée, la criminalité augmenterait probablement, car on aurait droit à un accroissement de la dépendance. Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec l'alcool et tous les dommages qu'il engendre.



Où vont ces jeunes garçons dans la rue? Comment pourront-ils jeter un coup d'oeil satisfait sur une enfance complètement déphasée? Nous sommes tous les parents de ces enfant et nous somme tous responsables de tous les enfants, mais peut-être avons-nous déjà abdiqué?



dimanche 4 mai 2008

Quand le cellulaire devient délateur

Les récentes émeutes du Centre Bell, ont permis à la police d'utiliser des photographies prises à partir de cellulaires, pour remonter à la source des fauteurs de troubles.
Je suis relativement perplexe quant à l'utilisation de photographies non autorisées, afin de déterminer si un individu a participé à de la casse ou non. Il me semble que depuis l'affaire du photographe qui s'est retrouvé en cour, pour avoir pris en photo la jeune fille dont je ne me souviens pas le nom, personne ne devrait pouvoir légalement prendre en photo un individu sur la rue. Pourquoi? Parce qu'il se peut que cet individu n'ait absolument rien à voir avec l'émeute!
J'ai été personnellement obligé de signer une entente dans le cadre du programme CANAFE, qui m'engageait à déclarer toute somme d'argent, pouvant potentiellement provenir d'une source de blanchiment d'argent. Il va sans dire que je n'étais pas vraiment d'accord avec ces méthodes, qui font de chaque individu un délateur. Ce programme ne fait pas que responsabiliser les citoyens face à la fraude ou à la possibilité de fraude, il les rend complices s'ils ne dénoncent pas, qu'il y ait apparence de preuve ou non.
Il va falloir se battre encore plus fort si on veut contrer les lois qui font de nous des délateurs, car le renforcement des lois à grands coups de citoyens, finira par nous faire perdre tout ce qu'il nous reste de libre arbitre. Le bon sens et la logique demeurent encore les meilleures des lois.

samedi 26 avril 2008

Prélude à l'après-midi d'une faune

12h15, vendredi le 25.
Bien calé dans le siège du conducteur de mon auto, le pare-brise me sert d'écran de cinéma sur fond de musique classique. Il y a le guitariste à la bicyclette, une peu ivre, avec une perruque en vadrouille et un maquillage hybride ayant un peu du chanteur de Kiss et de celui d'Alice Cooper. L'hymne à la joie ajoute un petit côté débridé à ce clown urbain que tout le monde voit, mais que personne ne connaît...
Un adolescent descend la côte Racine en skate et chaque mouvement de poussée de son pied droit, correspond au rythme des Gymnopédies de Satie. Le hasard fait si bien les choses, qu'une image tout à fait banale, devient une oeuvre d'art si elle est sortie de son contexte.
Une vielle dame peine à se diriger en direction contraire, l'Adagio en la d'Albinoni semble tirer chacun de ses pas vers l'éternel.

Il y a toute une faune dans ma petite ville; professionnels à la recherche d'une pitance rapide, désinstitutionnalisés ayant oublié leurs pilules, jouvencelles étrennant la nouvelle camisole et des spectateurs largués cherchant quelque chose à se mettre sous l'oeil. Le palais de justice fait office de gare; une sorte de point de ralliement plus ou moins officiel, car personne ne veut vraiment s'y retrouver.

Le rythme ensoleillé des midis du centre-ville, me donne l'impression d'un happening informel. Un genre de fête du quotidien dont la durée est prédéterminée et minutée, mais dont le déroulement même relativement prévisible, amène un lot de situations bizarres que tout le monde prend plaisir à attendre, avant de retourner au travail.

Je me demande si cette étape philosophique de la journée m'est nécessaire et je me rend compte que l'anonymat dans la foule, me procure toujours autant de bonheur; celui de me faire au moins mon propre cinéma!

mardi 22 avril 2008

Bifurcation

Je vous invite à visiter mes 4 autres blogues dont les titres se trouvent au bas de mon profil.
Bonne lecture!

dimanche 13 avril 2008

Le grand échiquier

"Un homme rentre chez lui après une dure journée d'opposition, embrasse sa femme et ses enfants, tout en se disant qu'il sera probablement le prochain premier ministre du Québec."



L'homme politique a un besoin constant d'être rassuré sur sa propre valeur. Paradoxalement, il doit dégager une image forte, être doté d'un charisme envoûtant, afficher une désinvolture qui le placera à l'avant-scène des débats sociaux.

La venue des «spin doctor» en politique, inspirée d'une longue tradition américaine, a passablement chambardé le déroulement des campagnes électorales au Québec; l'arrivée des maisons de sondage aussi. Par exemple, en France, le résultat est donné d'entrée de jeu, tellement les firmes de sondage font office d'oracle.

Au Québec, les sondeurs sont rois et influencent négativement l'opinion publique, comme s'il était mal vu de ne pas avoir voté pour le gagnant...
Avec les campagnes d'image, les sondages , le marketing et le salissage inter-parti, il est de plus en plus difficile d'avoir un vote clair des électeurs, intéressés ou non par la politique.

Les votes par dépit, ou pour le parti que les sondeurs disent gagnant, devraient être annulés. Seuls les votes de conviction devraient encore avoir le droit d'alimenter la démocratie, telle qu'on la connaît!

Le seul problème avec la conviction politique, ce sont les promesses électorales remplies de faux el dorado, que nous payons à même nos sous, tout en continuant de penser que les poulets rôtis tombent du ciel...

samedi 12 avril 2008

Primavera pour les nuls

Avez-vous l'impression que c'est déjà le printemps?

Je suis toujours étonné de voir mon fils essayer d'attrapper les flocons de neige par la fenêtre. Les Inuits ont plusieurs mots pour la définir, selon son état et selon les saisons. Les skieurs deviennent malades au premier flocon, les pelleteurs jubilent à la dernière mare de fonte.

Je suis du côté nordique; je pourrais facilement vivre au pôle nord, tellement je supporte mal la chaleur. Même les rhumatismes de la vieillesse, me font craindre le jour où je maudirai l'hiver avec ce qu'il me restera d'âme. En fait, nous sommes des inuits au Québec et notre sang se cristallise à la fin novembre, nous préparant à une hibernation des plus grouillantes de vie et de chaleur humaine.

Les plages du sud? Non, merci! Je suis persuadé que ce paradis est tout aussi artificiel que le LSD. Tromper mon thermostat corporel pour quelques jours, relève de la plus complète des impostures. 600,000 québécois passent leurs hivers en Floride et nous les comprenons? Faites moi rire encore!

Je préfère regarder l'éclat des flocons dans les yeux de mon fils émerveillé....

jeudi 10 avril 2008

Symphonie de toîture

"Un jour, une bonne pluie viendra nettoyer la ville de toute cette racaille", disait Robert De Niro dans Taxi Driver.

La pluie ramène miraculeusement tous les êtres humains au même niveau; riche ou pauvre, beau ou laid, si vous sortez, il vous pleuvra sur la tête. L'année du décès de ma mère, il a plus pendant 23 jours. Oui, 23 jours de pluie, de brume, de brouiillard et de crachin, au moment même où je lisais Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, dont plusieurs chapitres du livre se déroulent pendant un déluge!!! Mon esprit était tellement imbibé d'images humides et de métaphores trempées que j'avais les orteils germés.

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La presse locale me boude. Elle a refusé de publier un texte sur la violence au hockey, qui selon moi, était assez intéressant pour qu'on s'y arrête. Un peu technique peut-être, mais rien de subversif. Les médias écrits préfèrent les opinions de «bonhomme» qui demande au gouvernement de «mettre ses culottes», comme si le gouvernement était une entité distincte du X qu'il a lui-même apposé sur le bulletin de vote. Les blogueurs ont mauvaise presse, toutefois la plupart des journalistes se sont convertis aux médias électroniques, tout en demeurant les rois de la censure... Chose certaine, on ne peut trop intellectualiser le sport professionnel et la violence qui s'y rattache; le tabou dépasse la raison.
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S'endormir dans un refuge quand il pleut, le léger bruit des gouttes sur le métal du toît, comme un mantra éternel.
Le paradoxe universel de la pluie; passez une journée complète à la pluie battante et la première chose que vous ferez en rentrant, c'est prendre une douche... chaude!

mardi 8 avril 2008

L'Ordre des amis de l'ordre

Un soir de pluie intense alors que j'avais cinq ans, mon père et moi avons été interceptés par la police au moment où nous nous déplacions dans la luxueuse Mercedes du garagiste de mon village. Mon père avait l'habitude de faire des courses avec cette bagnole, car il travaillait assez régulièrement pour le garagiste. Les policiers ont constaté qu'un feu de position était manquant et comme mon père n'avait pas sur lui les papiers de la voiture, ils l'ont tout de suite considéré suspect, un peu comme s'il était un voleur.

Je me souviens avoir longuement pleuré sur la banquette arrière, car les policiers ont amené mon père dans l'auto-patrouille et m'ont laissé seul dans la Mercedes. Évidemment avec tous les cours de psychologie inhérents à la formation des agents d'aujourd'hui, une telle chose ne se reproduirait jamais.

Quelques années plus tard dans mon petit village, j'ai compris qu'il pouvait être difficile d'être un policier confronté socialement à vivre en vase clos, en dehors de son travail. Les agents de la SQ vivaient des mutations périodiques afin d'éviter qu'ils développent des liens trop proches avec la communauté. Les femmes des policiers se fréquentaient entre elles et étaient rarement en contact avec le reste de la population.

Pour l'officier de métier qui porte une arme, le reste du monde est un suspect. Pourquoi? Parce qu'ils savent pertinemment qu'une fois si bien identifiés, plus personne ne leur dirait la vérité. C'est comme se retrouver nu dans la foule, dans un cauchemard où on ne se réveille jamais! Pour certains enquêteurs endurcis, il n' y a pas de gens droits; il n'y a que la faiblesse du larron qui ne manque jamais une occasion! Tout le monde est suspect a priori et la décote, n'est surmontée qu'une fois disculpé devant un juge, même s'il continue de penser qu'un jour ou l'autre il vous coincera. Vous trouvez ça drôle? Moi je vous jure que je reconnais ce trait de caractère, chez un bon nombre de policiers qui finiront leurs carrières dans des agences de surveillance ou comme privé.

La police fait office de société secrète et bien qu'on demandera toujours plus de transparence de cette opaque confrèrie, c'est pas demain la veille que le responsable des relations publiques annoncera des mesures d'intégration à la population. Les gouvernements de droite continueront à leur demander de servir et protéger. Mais à quoi ça sert d'être protégé par quelqu'un qui ne vous croit pas?

lundi 7 avril 2008

Dormir dans une nuit prochaine

Samedi dernnier mon fils de 11 mois était en train de se réveiller à 2 heures du matin. Après l'avoir bordé à nouveau, je me suis mis à penser à des stratagèmes pouvant me réconcilier avec mon sommeil.

Bien que la maison domotique serait d'une aide appréciable pour moduler une température ambiante adéquate correspondant au besoin du bébé, son application dans la vie de tous les jours est sûrement très onéreuse et pas encore assez répandue.

L'idée un peu flyée et futuriste qu'il m'est venue ressemble à ceci; une couverture sertie de nano-billes avec un léger système de guidage thermique, qui lui permet de retrouver bébé où il est dans son lit. Aussitôt qu'il se défait de son édredon, le système s'active et repère le nourrisson par sa propre chaleur et l'enveloppe à nouveau. Pour éviter qu'il y ait des problèmes, le système se désactive aussitôt que le bébé se réveille et envoie un signal au parent par le biais de l'émetteur de chambre.

Ça vous semble irréalisable? L'insomnie créatrice me guette toujours , je vous pondrai une autre idée bientôt!