À chaque midi, une horde de jeunes garçons envahit le centre-ville, dans un pèlerinage peu commun.
Chacun d'eux porte environ quatre à cinq cent dollars de fringues griffées, a de l'argent en poche et malgré les razzias occasionnelles de la police contre les revendeurs de drogue, ils aboutiront tous au terminus en quête d'une transaction. Il y a aussi les adeptes du Parkours dont le réchauffement musculaire laisse présager une multitude de simagrées urbaines. Il faut dire que le parkours, largement documenté à la une du PD, triplera sûrement son nombre de pratiquants. Ces messieurs de la presse auront ajouté leur grain de sel...
Un garçon d'environ dix ans crie à qui veut bien l'entendre; "Hey joe, on va tu chez-vous pour fumer le joint?". Rendez-vous éloquent de la part de ce qu'on appelle un enfant, qui commence à peine à penser. J'ai souvent l'impression que les parents, la police, les gouvernements, les directions d'écoles, enfin tout ce beau monde ont abdiqué devant le phénomène de la drogue en se disant qu'elle serait légalisée bientôt. J'ai entendu l'ancien chef de police Jacques Duchesneau dire que si la drogue était légalisée, la criminalité augmenterait probablement, car on aurait droit à un accroissement de la dépendance. Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec l'alcool et tous les dommages qu'il engendre.
Où vont ces jeunes garçons dans la rue? Comment pourront-ils jeter un coup d'oeil satisfait sur une enfance complètement déphasée? Nous sommes tous les parents de ces enfant et nous somme tous responsables de tous les enfants, mais peut-être avons-nous déjà abdiqué?
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