Le 22 mai à 05h55, Sébastien Audy atteignait le sommet de l'Everest. La réussite de l'ascension, considérée comme un exploit sportif par les médias locaux, montrent bien comment l'engouement pour ce qui ressemble à de l'extrême, fait lentement oublier l'historique de noblesse de la discipline alpine.
François-Guy Thivierge
Son compagnon de cordée et controversé personnage du monde de la grimpe, ne semble pas avoir eu droit au chapitre cette fois-là. Je me souviens comment ses comparses du Rocgym, m'ont expulsé d'un refuge à 02h00 du matin de façon assez cavalière, prétextant y avoir tous les droits.(...) J'ai une excellente mémoire et heureusement une grande humilité de montagnard!
Au moment de publier ce texte, je viens d'apprendre que M. Thivierge a planté le drapeau du 400 de Québec au sommet de l'everest. Félicitations!
Maurice Beauséjour
Maurice Beauséjour, pour sa part, a fait une déclaration plutôt controversée à la presse, après avoir atteint le sommet en mai 2007. Il a dit qu'aucune montagne, ne valait la perte d'un doigt, remettant ainsi en question l'esprit d'aventure et de sacrifice du pionnier Anglais George Mallory. En fait, Mallory expliquait dans la dernière lettre à sa femme Ruth, qu'il risquait de perdre un doigt à la suite d'une engelure, mais que ça en vaudrait la peine s'il atteignait le sommet de l'Everest.
J'ai l'impression que Maurice a perdu une partie de son humilité en redescendant du toit du monde, ce qui lui fait voir les sommets de l'Himalaya comme un gros objet de quincaillerie.
Mon rêve
Depuis la vingtaine, je rêve des cimes enneigées du Karakoram. Pas pour l'exploit ou la gloire, mais pour le sentiment profond d'exister. Pour la portion d'éternité, le recueillement et l'humilité qu'amène la haute-montagne; le reste n'est que logistique et quincaillerie!
Nous vivons dans un univers médiatique et jouer le jeu de la gloire et du sensationnalisme, peuvent facilement ternir la démarche très personnelle d'un grimpeur.
On peut difficilement parler d'un exploit en haute-montagne. On doit plutôt se mesurer à soi-même, composer avec les éléments et avoir un bon paquet de trucs à penser. Je parle beaucoup d'humilité face à la haute-montagne, car selon moi c'est la seule attitude à avoir pour entretenir un rapport harmonieux avec les grandeurs d'une nature, dont le sens nous échappe encore...parfois!
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