samedi 15 novembre 2008

Devoir de citoyen

Sans nécessairement m'étendre sur le déchirement intérieur que m'amène la campagne électorale du Québec, j'ai quand même à coeur de livrer quelques impressions.

Françoise David de Québec Solidaire était de passage dans ma ville, alors je me suis rendu au local de campagne pour poser quelques questions. Malheureusement tout le monde était parti manger et les portes étaient verrouillées. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce parti manque d'ouverture, mais je leur ferai part de mes interrogations par écrit!

Pauline Marois du PQ, a visité une bergerie et le propriétaire du cheptel politisé, a cru bon de nommer une brebis née ce jour-là, du nom de Pauline(...) Le journal titrait: "Une nouvelle brebis nommée Pauline" et j'ai bien l'impression que ce jeu de mot inoffensif était intentionnel, afin de démontrer la nouvelle image douce et conciliante de Mme Marois.

D'une politique sérieuse et présente dans un contexte de crise financière, nous sommes en train de passer à une couverture médiatique de faits divers, de mauvais coups genre "bloopers", d'humorisation de l'image des candidats afin de les rendre plus sympathiques. Peut-être veut-on banaliser les enjeux de cette élection?

Mario Dumont serait moins populaire que son parti maintenant. Voilà un retournement majeur dans la vie de notre dandy national. Il a tellement été montré du doigt, désigné comme un "loner" sans équipe, les gens ne le voient déjà plus? Il continue à récupérer les dossiers que les autres politiciens délaissent et les apprêtent à sa façon. Pas étonnant qu'on parle autant d'assemblée de cuisine en campagne électorale!
Pas facile d'essayer d'orienter son vote, quand le vrai débat est occulté au profit d'un humanisme de façade, qui fait l'unanimité comme condition gagnante d'une élection. M'enfin! J'ai vu que Jacques Parizeau sera à Tout le monde en parle dimanche, apportant sûrement une touche éclairante sur les coûts de la souveraineté du Québec. J'ai encore plus confiance dans les propos d'un vrai économiste, aucunement influencé par les faiseurs d'image, que dans ceux de tous les gourous autoproclamés et des analystes politiques vendant du "showbizz".

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