Pendant que le PQ se fait hara-kiri en reléguant la souveraineté aux oubliettes dans une ultime auto-pelure-de-bananisation, (comme dirait Jacques Parizeau) Jean Charest enfonce les clous des cercueils médiatiques qu'il a soigneusement préparé pour ses adversaires. Résolument redondant dans son approche, il se dit que plus l'argument est martelé publiquement, plus il pénètre l'imaginaire de l'électorat.
Pour la première fois en 30 ans, je sens presque l'envie d'aller voir ailleurs. En fait, je devrais peut-être aller à une assemblée de Québec Solidaire, espérant sentir un souffle nouveau, le même qui animait le PQ des années 70. Selon vous, j'ai le vote nostalgique? Non, je crois que j'ai simplement de la difficulté à cautionner une foire d'empoigne dont les résultats sont plus que prévisibles.
Le PQ qui gouverne sans la souveraineté, c'est comme un aveugle qui conduit une automobile les yeux bandés, pieds et poings liés...
Si le programme de parti de Québec Solidaire n'existait que par l'indépendance du Qc, alors mieux vaut une souveraineté difficile, qu'un parti indépendantiste qui gouverne dans la social-démocratie, comme tous les autres partis. Il ne serait d'ailleurs pas surprenant que Québec Solidaire ravisse une partie des sympathisants de l'ADQ, même si ça peut vous sembler une intuition.
À chaque annonce d'une élection au Qc, je sens revivre l'espoir d'un virage radical pouvant mener à l'autodétermination, cette confirmation de notre identité propre, qui renforcerait notre image au niveau planétaire. Comment peut-on exercer son droit de vote de façon intelligente, quand la plupart des arguments de la campagne électorale ne sont que fausses promesses, salissage et discrédit? Il faut surtout éviter de voter contre quelqu'un, de procéder par élimination. Il faut voter par allégeance, par conviction et par idéal.
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