lundi 8 décembre 2008

La pré-déception laisse aussi un goût amer...

C'est ce soir que se termine l'inévitable cohue des 40 jours et bien que je me doute des résultats, comme à peu près tous les électeurs inscrits sur la liste, je suis quand même déçu de connaître à l'avance l'issue de tout ce processus électoral.

N'ayons pas peur des mots: on devrait mettre à l'amende les personnes qui refusent d'aller voter; si le vote dans la démocratie est le devoir du citoyen, alors qu'il soit tenu à son devoir! On devrait interdire toute forme de sondage pendant les 40 jours de la campagne et je m'engage dès demain à faire parvenir une longue lettre au directeur des élections du Québec à ce sujet. Il y a belle lurette que des actions devraient avoir été posées dans ce sens. Aussi le directeur des élections devrait pouvoir publier le budget de campagne de chaque parti, une semaine avant l'élection, de façon à ce que la population juge d'elle-même des anicroches, entourloupettes et toutes autres sortes d'irrégularités reliées respectivement aux partis. Pour une fois, nous pourrions vraiment constater ce que signifie la "transparence" avec un grand T.

J'ai passé les deux dernières semaines à essayer de motiver des jeunes de 18, 26, 30 ans à monter le ton! J'ai essayé de briser le mur de pessimisme, en leur posant des questions sur leur façon de ne pas prendre position. J'ai essayé de comprendre ce qui pousse quelqu'un à ne pas voter, à ne pas crier son désaccord, à faire comme si ce n'était pas important. Heureusement j'ai reçu des réponses, pas très positives, mais toujours aussi riches en arguments contraires, toujours aussi ancrées dans le "no future" et dans l'incapacité d'agir. J'ai reçu des réponses qui n'en étaient pas, car elles ne s'appuyaient sur aucune conviction, sur aucune croyance sinon les fausses. J'ai essayé de briser le mur du pessimisme, mais ce mur m'est littéralement tombé dessus...

Je ressens quand même la joie d'avoir fait l'effort d'ouverture, d'avoir accordé de l'importance aux propos de ces jeunes, qui sans nécessairement être désabusés, projettent une image blasée quant à la politique en général. Ils ne savent pas que tout est politique en ce bas monde, et que la meilleure façon de changer les choses, c'est de l'intérieur. De contester, de gueuler et de s'abstenir de voter ne servira absolument à rien, au plus augmenter la frustration de ne pas avoir de pouvoir sur ce qui se passe réellement...

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