lundi 31 mars 2008

Tendance spleen

Un homme revient du travail et entre dans un loft luxueux. Il se verse un "dix-ans-d'âge", s'affale sur le sofa, murmure une commande vocale et se laisse bercer par le "Love theme" de Blade Runner. Il coule malgé lui dans une nostalgie, qui lui a précédemment tiré le tapis sous les pieds...

Quand on regarde la plupart des scénarios futuristes, la vie y semble toujours pleine de nostalgie, accrochée à un temps réel qui n'existe pas.

La semaine dernière j'ai visité Urbanopolis au Musée de la civilisation de Québec et j'ai été submergé par le futur nostalgique, je dirais même annonciateur de nostalgie. On y parle de la disparition d'une partie de la ville de New-York, conséquence du niveau des océans qui sera plus élevé. On peut y voir des villes futuristes bâties comme des termitières, de nouveaux principes d'utilisation de l'énergie et des maquettes d'appartements suspendus.

On y dresse un tableau comparatif entre la fiction et le réel possible. Mais je dois avouer que ce qui impressionne le plus, ce sont les projections de croissance démographique. Le seul fait de penser que Tokyo aujourd'hui, compte plus d'habitants que le Canada donne le vertige.

Elle vient peut-être de là la nostalgie; vivre dans un monde plus qu'individualiste, mais où l'individu manque de place. Un immense spleen social du 22e siècle. Difficile de vivre à deux dans un loft...

samedi 29 mars 2008

Une hirondelle sur un boomerang

On se doute que le printemps s'en vient quand les étudiants américains, dévalent les rues des villes de Floride, armés de leurs cellulaires et crient à la première venue;"Show me your boobs".

On croit que le printemps sera tardif, quand un couple de jeunes professionnels se fait griller la couenne sur une plage de Varadero en écoutant "Y'a dont ben des mongols". "Hey Linda, c'est quoi l'film à souère?" Elvis Gratton 18.

On devine que le printemps s'en vient, quand Richard Martineau y va d'une montée de lait contre les nids de poule à Montréal, ramassant au passage tous les clichés populaires, ce qui me fait dire qu'il n'y a pas que moi qui vieillisse.

On pense que le printemps est arrivé, quand les radios populaires nous crachent les hits de plages californiens de l'an dernier, en pensant que nous sommes atteints d'amnésie collective ou dans le but de la provoquer.

On imagine que le printemps arrive, quand tous les experts climatologues y vont de leurs pronostics, face à la fonte de la glace du Lac St-Jean.

Vous savez l'hirondelle, celle qui ne fait pas le printemps, je la soupçonne fortement de vouloir rebrousser chemin, devant autant de symboles qui nous situent si bien dans le temps. Après tout, qui se préoccupe des hirondelles maintenant que nous jetons par terre la plupart des granges en campagne, pour vendre les planches aux nostalgiques?

Carton jaune ou carton rouge?

Les musiciens de la Ligue d'improvisation musicale du Saguenay ont donné une prestation assez extraordinaire à La Pulperie dans le cadre du festival Jazz et Blues.

Honnêtement, j'ai été complètement estomaqué devant la performance aussi spectaculaire qu'endiablée des deux souffleurs Michel Leblanc et Guillaume Tremblay. Le duo-duel sur un thème de Charlie Parker au titre ornithologique rappelant le surnom de «Bird», méritait une ovation debout sans autre analyse.

Toutefois, la salle était plutôt vide malgré la qualité de l'auditoire. Il y avait quand même eu quelques annonces à la radio le matin et l'évènement faisait partie de la programmation officielle, mais j'insiste sur le fait que si cette activité devient plus populaire, elle le sera par la qualité et la générosité de ses musiciens.

jeudi 27 mars 2008

Accès symphoniques

Le cerveau humain est un formidable outil transitionnel, permettant de voyager à travers les arts.

Dès les premières mesures de la Symphonie du nouveau monde de Dvorak, il est facile d'imaginer les premiers arrivants face à la découverte de l'Amérique et de ressentir un long frisson.
L'adagio en la d'Albinoni me fait visualiser une jeune ballerine dans la pureté de ses mouvements, mais je peux auusi y voir un grimpeur avec de grandes extensions similaires à de la danse.
Bohemian Rhapsody de Queen nous entraîne dans un univers tragico-comique du rock, tout à fait hors du commun.
Ce que je préfère par dessus tout, c'est le fameux "Köln Concert" de Keith Jarret; une prestation extérieure improvisée en direct d'Allemagne, qui n'aura jamais d'égal. Jarret, qui avait 23 ans à l'époque, souffre maintenant de fibromyalgie, mais continue tout de même à jouer du piano. Je vous laisse découvrir les couleurs de cet album-culte, avec votre propre cerveau!

mercredi 26 mars 2008

Maximus à la cheville de Bobby Orr

Le hockey junior au Québec souffre d'une dénaturation cyclique; à chaque 10-15 ans, la violence-spectacle prend le dessus sur la stratégie du jeu, qui attire moins les foules que le sang.

Loins de se sentir menacés par les poursuites au criminel comme celles du milieu professionnel pour des gestes de sauvagerie, les joueurs du junior se sentent à l'abri du regard de la police, dans la fosse où ils sont les lions. Les petites arènes leur servant de déversoir à testostérone, attirent pourtant de plus en plus l'attention du milieu légal.

Non, je ne me transformerai pas en gérant d'estrade sous le coup d'une quelconque baguette magique. Je préfère encore garder ma condition d'intello frustré face à un sport national qui nous ressemble de moins en moins, à celle des iguanes qui alimentent le débat.

Les gladiateurs des temps modernes, qui essaient de nous donner l'impression qu'ils ont un "honneur" à défendre, s'y prennent de la mauvaise façon. Mais l'engrenage du "plus-de-billets-vendus-si-robustesse-en-prime" a vite fait de les rattrapper au passage.

Dans les années 80, j'ai écrit un texte dans La Presse qui parlait de la violence au hockey et où je proposais de rendre la mise en échec illégale. Le premier et seul argument contre, fut que les spectateurs allaient déserter les arénas, les centre civiques, les patinoires, les forums, les Centre Bell, les lacs et les rivières gelées du Québec. 20 ans plus tard, le débat reprend de plus belle et cette fois ce qui se passait autrefois dans des stades à l'abri des regards, est diffusé sur le réseau national et suscite bien des questionnements. L'équation est pourtant simple; pas de violence-spectacle, moins de billets vendus et seulement à quelques intellos venus admirer la finesse d'un des plus beaux jeu de stratégie, complètement dénaturé.

On est pas mal proche de "Du pain et des jeux", dans un monde de sport où il fait bon se taper sur la gueule. Ce qui me coupe les deux jambes, c'est la façon dont les joueurs de hockey ne réagissent qu'après coup, quand ils entendent le mot" poursuite au criminel" et passent directement au "mea culpa" respectable et lamenteux... Est-ce qu'on entend si mal que ça dans un casque de hockey? À moins que les entraîneurs soient muets et encore une fois tenus à une obligation de résultat...secrète?

mardi 25 mars 2008

Un OK à notre sport national

La fièvre du hockey nous rend tous malades, y compris ceux qui ne veulent rien savoir du hockey lui-même...
À l'époque de Maurice Richard et de la bataille des canadiens français essayant de se faire un chemin dans le monde professionnel, toutes les luttes étaient permises.
Aujourd'hui, c'est une question de fric, de super-vedettariat, de scandales et de montées de lait puériles d'aspirants gérants d'estrade.
Je pense qu'on est dû pour décréter que le ski de randonnée et la raquette sont nos sports nationaux, bien plus que cette grosse farce à fric sur glace. Nous ne nous en porterons que certainement mieux....
Le jovialisme des sportifs de salon est tout à fait déprimant!

mercredi 19 mars 2008

Le bonheur de la poursuite

"If you can't stand the heat, stay out of the kitchen"

Lors d'une conférence sur les assurances de responsabilité civile, l'invité nous a parlé d'une annonce qu'il avait vu dans le métro de New-York. Le petit papier, avec des numéros de téléphone détachables, disait quelque chose du genre; "Si un jour dans votre vie, vous avez été lésé par quelqu'un ou quelque chose, appelez-moi et vous obtiendrez un règlement."

Ce petit message représente bien la culture américaine en matière de poursuite au civil, bien installée depuis plusieurs années. Au Québec, la poursuite en diffamation est plus populaire, mais elle est souvent ambiguë, du fait qu'elle implique des personnages publics un peu frileux. On ne poursuit pas seulement pour atteinte à la réputation, on y ajoute des dommages et intérêts, des pertes de revenus etc...

Certains diffamés, relativement solides psychologiquement et bien ancrés dans la communauté ont flairé le pactole. Après tout, un petit revenu supplémentaire ne fait pas de tort à personne, quand un avocat fait tout le travail et que notre vie se tient encore debout. Comme la plupart des règlements se font hors cour pour décourager les individus sans scrupule, il est facile de tirer son épingle du jeu, tout en ayant le sentiment d'avoir préserver son honneur et son intégrité.

Les poursuites en diffamation sont cautionnées par l'opinion publique, même si beaucoup de gens ne font pas la différence entre liberté d'expression et diffamation.

Rétablir une réputation qui nous précède, demande souvent plus qu'un procès et peut servir de gros «plaster» à la paronoïa des hommes publics. Il faut être cohérent avec ses choix de carrière; un pompier sait qu'il risque de se brûler...

mardi 18 mars 2008

Copier/Coller philantropique

À une époque où la plupart des téléthons prennent du plomb dans l'aile, nous assistons à une nouveau genre de collecte de fonds.
Pendant que certains hommes d'affaires en manque d'exposure se font mettre la boule à zéro tout en se lançant des défis radiophoniques manquant un peu de classe, d'autres participent à une réplique du "Match des étoiles", dans le but d'amasser des fonds qui serviront à acheter du matériel médical.

Encore une fois, je n'ai pas le droit d'être contre la vertu. Toutefois, n'est-ce pas valider le désengagement de l'état, que de cesser de revendiquer et de créer des évènements afin de pouvoir acheter du matériel médical ultra-dispendieux? Ne sommes-nous pas en train de nous tirer une balle dans le pied?

Je ne me questionne pas vraiment sur la pertinence de ces évènements, mais je m'étonne de la redondance et du manque d'originalité des concepts. Le supposé mérite qu'il procure aux participants ne servirait-il qu'à gonfler leurs égos publics?

Les collectes de fonds sont tout, sauf de la philantropie. Elles viennent agir sur un sentiment de culpabilité face à la misère des autres, ou sur un faux sentiment d'appartenance qui dit que nous sommes les meilleurs et que nous pouvons tout règler par nous-mêmes.

Si on donne de l'argent pour une cause, il faut bien réfléchir à son geste plutôt que de subventionner la fiesta des «happy few» qui s'auto-congratuleront toute l'année durant. La générosité-spectacle est-elle en train de devenir un nouveau genre de sponsoring?

dimanche 16 mars 2008

Printemps lourd

Je viens de finir de pelleter ce qui sera peut-être la dernière neige; mon fils Phillippe essayait d'en attrapper les derniers flocons ce matin, mais seulement à travers la fenêtre.
Tout y est pourtant, Primavera de Vivaldi à la radio, un couple d'amoureux qui se bécottent devant le dépanneur et Regard sur le court métrage qui coïncide très bien avec l'arrivée du vert nouveau...
Malheureusement, les évènements familiaux de cette année m'empêchent de profiter pleinement de Regard, si important au niveau du court métrage en région. Bien sûr il y avait quelques réalisateurs en herbe« style blasé à 22 ans», qui se donnaient en spectacle aux quelques représentations de l'an dernier, mais l'ambiance était somme toute fort agréable devant l'écran de neige.
Il faut beaucoup d'humilité pour se produire devant public et adopter un style emprunté, qui se voudrait original, ne peut que contribuer à miner la possibilité de recevoir des critiques encourageantes, car le public sent une espèce d'inaccessibilité de l'auteur. Il ne faut pas jouer à la vedette, ni tenter de duper en jouant à la fausse vedette.
J'adore reconnaître le talent de Patrick Bouchard et de Sébastien Pilote pour n'en nommer que quelques-uns et bien que je sois un spectateur sans nom caché dans la foule, je suis persuadé qu'ils sont aussi conscients de l'impact que leurs films ont sur le public, que de leur propre image...
En cinéma, il est difficile de dissocier le message du messager; je choisis la plupart du temps un film en fonction de son réalisateur, question d'intérêt et de vouloir vérifier si l'auteur a vraiment le feu sacré ou s'il est un technocrate de la fiction.

vendredi 14 mars 2008

Poussières d'Escobar

"Celui qui ne marche pas au pas, entend un autre tambour"

Je n'ai pas encore pris l'habitude de commenter les faits divers, mais je dois avouer que dernièrement les journalistes de par chez-nous auraient dû commenter...

Un avocat est accusé d'homicide involontaire, ayant poussé une prostituée à une overdose mortelle de cocaïne. La tenancière du bordel, qui pour l'instant n'est que témoin dans l'affaire(...) s'exprime dans un jargon de femme d'affaire. Elle parle de service à la clientèle, de rentabilité et de préjudices causés à son entreprise, comme si son illégalité était toute légale!

Elle tente de discréditer l'avocat en disant que lui seul est responsable de la consommation de ses filles, mais elle, qui n'a pas appelé l'ambulance pendant les 35 minutes de convulsion précédant la mort de la jeune prostituée, n'a rien à se reprocher.

Il régnera toujours une incompréhension intemporelle autour de la prostitution et de la dépravation des rapports sexuels impliquant le monnayable. Mais quand la drogue s'en mêle, comme un élément normal , presque accepté socialement et que la mort d'une personne remplace l'orgasme, les points de repère disparaîssent et les fournisseurs de drogue aussi.

Même à travers un fait divers ayant causé la mort d'une personne, le merveilleux monde de la drogue et de la prostitution continue de fasciner et de faire parler les badauds. Les traînées de poussières d'Escobar alimentent un débat social ininterrompu...

dimanche 9 mars 2008

Pour en finir avec le système de santé

La santé au Québec ne coûte rien. Ce sont les coûts du système de traitement de la maladie et des malades qui sont exorbitants, qu'ils soient cancéreux en phase terminale ou hypocondriaques. Il faudrait injecter plus d'argent, mais la seringue est trop petite, il faudrait couper dans les dépenses, mais le scalpel est rouillé et tout le beau monde bronzé travaillant au système croule sous la tâche, tellement elle est demesurée.

Bien sûr, la prévention est de mise pour éviter les débordements et la surfacture, mais à qui profit-elle vraiment? Les anti-oxydants, les isoflavones et les oméga 3 peuvent-ils suffire à eux-mêmes à désengorger les urgences et libérer plus de lits? Les émissions de télé ne servent-elles pas qu'à faire vivre certaines maisons de production ayant vu là une bonne façon de rentabiliser le créneau?

Que nous apportera le privé? Les experts, encore une fois, sont divisés. C'est 50/50 et personne n'y gagnera mais personne n'y perdra... Les plus hardis osent à dire que la décrépitude du système n'est qu'un leurre, créé de toutes pièces par un gouvernement qui veut laisser croire que le système a besoin du privé(!!!) On ne sait même plus qui croire dans un imbroglio de faux financement, rempli de dépenses réelles.

Ça me rappele l'histoire d'un plus que centenaire qui répondait à une entrevue sur le secret de longévité. Il répondait à la blague que les enterrements coûtaient tellement cher, qu'il n'avait d'autre choix que de se retenir... Alors cessons d'être malades!

vendredi 7 mars 2008

Combattre le Bouledogue Culturel

On peut tuer quelqu'un en restant indifférent à ses malheurs, à l'attention qu'il nous porte ou tout simplement en refusant de l'écouter.

CBC en écartant les francophones de la diffusion de son émission sur le panthéon a fait preuve d'un manque de discernement, même si une bavure peut être accidentelle. Don Cherry aurait-il été rétrogradé aux variétés?

Toujours le même merdier linguistique, toujours la même bataille déchirante et les solitudes qui s'entubent. À défaut de reconnaître "leur" qualité, ignorons-là se sont-ils dit. Il est bien plus facile de noyer le poisson une fois qu'il est hors de l'eau...

Devons-nous crier à la vengeance, nous insurger, nous inscrire en faux contre l'establishment déloyal du pendant anglophone de la SRC? Non, laissons-les crever la gueule ouverte sans toutefois nier leur talent, mais cessons de cultiver notre complexe d'infériorité face à un pays qui nous griffe le dos depuis déjà trop longtemps.

Ça ne vaut vraiment plus la peine de se chicaner avec les anglophones canadiens. Il vaut mieux penser à sa survie en tant que minorité, car essayer d'obtenir de la reconnaissance auprès de son oppresseur, ne nous apportera qu'une satisfaction momentanée, relativement incomplète.

mercredi 5 mars 2008

Braver tous les interdits

Avec Les yeux grands fermés, Kubrik nous a amené sur les chemins de l'interdit. L'histoire de ce jeune médecin de bonne famille, obsédé par l'idée que sa femme puisse avoir eu une liaison avec un autre homme, le conduit dans les dédales de sociétés secrètes transgressant les lois sociales. Mais l'interdit le plus sous-entendu est celui de l'inconscient du jeune médecin. comme quoi nos conditionnements ont la couenne dure.

No country for old men des frères Coen nous amène plutôt sur le grand chemin de l'immoralité; celui où l'argent pousse faire à faire des choses, comme si l'engrenage devenait la vraie vie. Il nous force à admettre qu'il peut y avoir une relation entre les psychopathes et les tueurs à gages, où même la folie la plus profonde pour certains peut devenir une façon de vivre presque acceptée... un genre de code d'éthique pour les crapules et les canailles grosse pointure! Je comprends que le pape ait trouvé les propos de ce film un peu tendancieux! La performance des acteurs, malgré une violence plutôt accessoire, est remarquable tout autant que l'adaptation des frères Coen.

Le gouvernemnet fédéral et Téléfilm Canada ont ajouté une clause dans leur processus de sélection, pour le financement de certaines ooeuvres cinématographiques. Ces films ne devront pas déranger l'ordre social , ce qui selon certains juristes, pourraient bien ressembler à une tentative de censure. Il faut dire qu'un film dont l'action se déroule principalement dans un bar de danseuses, peut présenter un caractère relativement dérangeant et je ne parle pas ici du très suave Exotica d'Egoyan. Je pense qu'il faudra faire preuve d'imagination pour contourner cette foutue clause, sinon être prêt à encore braver tous les interdits pour que les gens comprennent que le cinéma, ce n'est pas la réalité mais la représentation possible d'une possible réalité... Venant de Harper et de son gouvernement conservateur, le scénario était plutôt prévisible et les rebondissements ne laissaient présager que le pire. On peut toujours croire que seule l'intrigue suffirait à assurer le succès de la production, mais le bide était déjà chronique d'une mort annoncée...

lundi 3 mars 2008

Sin importar que

Je pourrais fort bien être un artiste, vivre dans un loft, avoir ma console d'enregistrement, faire de la bossa et écrire mes textes. À la fin du mois, je participerai à un atelier d'écriture de chanson avec Luc de la Rochelière. Me découvrirai-je l'âme d'un compositeur? Aurai-je accès à des souterrains émotifs pouvant me permettre de créer des tubes ou peut-être serai-je à en proie à un désespoir sans nom?

J'ai toujours voulu être un artiste, parce que j'ai un tempérament d'artiste; je n'aime pas tellement travailler pour les autres. Je préfère ne rien foutre ou plutôt employer ce temps pour moi. Je suis un égoïste de la création dans la douleur, tellement égoïste qu'il n'y a que moi pour me reconnaître comme tel.

Je serai probablement toujours un artiste et je dirais même de plus en plus... car le seul vrai salut est dans la création, tout le monde sait ça, même Dieu! La seule vraie raison d'exister est de créer, peu importe comment.

dimanche 2 mars 2008

Questions existentielles (psychedelic breakfast)

Se lever un matin et se sentir comme le roi des mythomanes. N'avoir comme certitude qu'un jour nous allons mourir. Se demander pour qui sonne le glas. Est-ce qu'il me reste un peu de café? Pourquoi la terre, dans son immuabilité, continue-t-elle de tourner? Pourquoi les avocats se servent-ils des lois pour les contourner? Le profit est-il si important pour qu'à còté de lui meurent des millions d'innocents? Comment font-ils pour mettre le caramel dans la Caramilk? Est-ce qu'un jour la marijuana sera légalisée? Est-ce qu'un jour la bêtise humaine sera criminalisée? Nos enfants pourront-ils sauver la planète et son environnement?
Est-il plus décent de faire semblant de ne rien voir, ou de passer sa vie à se questionner au petit déjeûner?