dimanche 16 mars 2008

Printemps lourd

Je viens de finir de pelleter ce qui sera peut-être la dernière neige; mon fils Phillippe essayait d'en attrapper les derniers flocons ce matin, mais seulement à travers la fenêtre.
Tout y est pourtant, Primavera de Vivaldi à la radio, un couple d'amoureux qui se bécottent devant le dépanneur et Regard sur le court métrage qui coïncide très bien avec l'arrivée du vert nouveau...
Malheureusement, les évènements familiaux de cette année m'empêchent de profiter pleinement de Regard, si important au niveau du court métrage en région. Bien sûr il y avait quelques réalisateurs en herbe« style blasé à 22 ans», qui se donnaient en spectacle aux quelques représentations de l'an dernier, mais l'ambiance était somme toute fort agréable devant l'écran de neige.
Il faut beaucoup d'humilité pour se produire devant public et adopter un style emprunté, qui se voudrait original, ne peut que contribuer à miner la possibilité de recevoir des critiques encourageantes, car le public sent une espèce d'inaccessibilité de l'auteur. Il ne faut pas jouer à la vedette, ni tenter de duper en jouant à la fausse vedette.
J'adore reconnaître le talent de Patrick Bouchard et de Sébastien Pilote pour n'en nommer que quelques-uns et bien que je sois un spectateur sans nom caché dans la foule, je suis persuadé qu'ils sont aussi conscients de l'impact que leurs films ont sur le public, que de leur propre image...
En cinéma, il est difficile de dissocier le message du messager; je choisis la plupart du temps un film en fonction de son réalisateur, question d'intérêt et de vouloir vérifier si l'auteur a vraiment le feu sacré ou s'il est un technocrate de la fiction.

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