samedi 29 mars 2008

Une hirondelle sur un boomerang

On se doute que le printemps s'en vient quand les étudiants américains, dévalent les rues des villes de Floride, armés de leurs cellulaires et crient à la première venue;"Show me your boobs".

On croit que le printemps sera tardif, quand un couple de jeunes professionnels se fait griller la couenne sur une plage de Varadero en écoutant "Y'a dont ben des mongols". "Hey Linda, c'est quoi l'film à souère?" Elvis Gratton 18.

On devine que le printemps s'en vient, quand Richard Martineau y va d'une montée de lait contre les nids de poule à Montréal, ramassant au passage tous les clichés populaires, ce qui me fait dire qu'il n'y a pas que moi qui vieillisse.

On pense que le printemps est arrivé, quand les radios populaires nous crachent les hits de plages californiens de l'an dernier, en pensant que nous sommes atteints d'amnésie collective ou dans le but de la provoquer.

On imagine que le printemps arrive, quand tous les experts climatologues y vont de leurs pronostics, face à la fonte de la glace du Lac St-Jean.

Vous savez l'hirondelle, celle qui ne fait pas le printemps, je la soupçonne fortement de vouloir rebrousser chemin, devant autant de symboles qui nous situent si bien dans le temps. Après tout, qui se préoccupe des hirondelles maintenant que nous jetons par terre la plupart des granges en campagne, pour vendre les planches aux nostalgiques?

Aucun commentaire: