Je hais les vendredis. J'ai toujours détesté les vendredis. On devrait condamner à l'exil toute personne osant prononcer «TGIF» en arrivant au travail. Je suis exacerbé par l'espèce de frénésie entourant l'arrivée du week-end. Ça m'énerve tellement que ça me déprime...
La fin de semaine génère sa propre importance à partir d'un monde dominé par le travail, dont les acteurs ne désirent qu'une chose; finir la semaine! Toujours la fuite par en avant, le présent n'importe pas.
Les heures de travail sont prédéterminées, nous vivons la cohue sur les autoroutes engorgées et le simple fait de planifier un déplacement, nous fait craindre le pire. On dirait un groupe de rats de laboratoire, résignés à attendre la retraite dans la même cage toute leur vie.
Et les autres jours?
En fait, s'il n'y avait pas le travail, les jours seraient relativement pareils, pour quelqu'un qui, disons, n'assiste pas à la messe. Mais nous en sommes réduits à faire les mêmes choses au même moment, tout le monde en même temps.
Je déteste les vendredis, parce qu'ils m'amèment une certaine angoisse; celle de me sentir devenir pareil à tout le monde. Quelle tristesse!
jeudi 18 octobre 2007
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