vendredi 5 octobre 2007

Comme une odeur d'argent...

Un soupçon de dilaudid et la douleur disparaît... Suite à ma petite chirurgie, je ne peux m'empêcher de penser au film de Paul Arcand traitant de la surconsommation des médicaments au Québec. L'industrie pharmaceutique avec ses grands sorciers, ses représentants des ventes en souliers vernis et Lexus, n'a fait que suivre le chemin imposé de la performance et de la cotation en bourse. Qui ne se souvient pas des pharmaciens attirant les médecins avec des rabais sur le prix de location des locaux leur servant de cliniques? Et que dire des voyages dans le sud pour ces mêmes pharmaciens ou médecins, toutes dépenses payées par les grands sorciers eux-mêmes! Et maintenant la question qui tue:«Y a-t-il un complot?»
Sommes-nous les victimes d'un complot ou l'hallucination collective que nous impose notre consommation de médicaments fait en sorte que nous n'y voyons plus rien? Évidemment, derrière la consommation de médicaments, il y a un atroce mal de vivre, une douleur extrême, une affliction intense, pour utiliser une formule à la mode, qui nous pousse à dire:«Docteur, donnez-moi des pilules». Peut-on vraiment blâmer celui qui dans son serment d'Hippocrate, a pris l'engagement solennel d'aider ses patients, de les soulager au meilleur des ses connaissances et les amener lentement sur le chemin de la guérison, ne serait-ce que par l'effet placebo? Non, nous avons créé un système ou la prise en charge de l'individu par «ce» système, le déresponsabilise à fond, et le dépossède de sa capacité à se soigner lui-même.
Je pourrais presque dire que le dilaudid m'a amené un soupçon d'extra-lucidité me permettant de voir plus clair dans l'arnaque de la santé. Ne jamais oublier qu'au-delà de la prescription, il ya la facture qui suit et que le pourboire est déjà compris...

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