jeudi 29 janvier 2009

Quand le coeur du "Lion" s'essouffle

Chaque jour Richard Martineau chausse les souliers vernis de l'avocat du diable, et plonge dans la tourmente alimentée par des polémistes de toutes sortes.

J'ai toujours lu Martineau. Je ne possède pas de carte de fan club, mais je réussis quand même à ne pas toujours être d'accord avec lui. Par contre je suis d'accord avec vous; d'avoir été un fidèle lecteur depuis de nombreuses années, ne me confère pas un droit de critique plus grand, mais au moins j'ai le mérite de savoir de quoi je parle!

Sur son blogue, les participants semblent un peu cyniques. Plutôt que d'élargir un débat social, ils renchérissent assez souvent des positions antagonistes, ce qui a tendance à appauvrir la qualité de l'échange. Mais on ne peut blâmer Richard Martineau, pour l'inélégance des propos des internautes participant à son blogue.

Dans un courriel, je lui ai reproché son affiliation à Québécor et au Journal de Montréal. Trop populaire, pas assez articulé. Martineau n'a pas donné suite au courriel; il ne le fait jamais. Dans une entrevue à Bazzo.Tv, il expliquait que, comme tout le monde, il vivait un certain embourgeoisement et que les conditions de travail au Journal de Mtl ont pesé lourd dans la balance. Difficile d'être contre la vertu...

Peut-être peut-on, à la fois, être bourgeois et continuer à développer son sens critique? Peut-être peut-on devenir un voisin gonflable et croire que les assistés sociaux le sont par choix? Peut-être peu-on flatter la tête du fils de son voisin, tous les matins en partant au travail et négliger les siens?

Richard Martineau, je crois sincèrement que tes écrits seraient plus utiles ailleurs, que dans un journal qui se contente d'écrire ce que le peuple "veut" lire. Il est trop dommageable de perdre des hommes de valeur, au profit d'une condescendance journalistique diluée dans le quotidien. Je sais bien que tout le monde a son prix, mais les gens qui te lisent, seront toujours le meilleur indice de la valeur de tes opinions...

Aucun commentaire: