Un homme a écrit une longue lettre relatant sa dure journée dans le système de santé, et il demandait que le titre soit décerné à tous les travailleurs du système, pour qui "ce" travail relevait beaucoup plus de la vocation que de la routine...
J'ai répondu à ce monsieur que les militaires, les pompiers, les travailleurs du système de la santé tout comme les policiers vivent le syndrome du héros. Non seulement ils veulent la reconnaissance d'un travail pour lequel ils reçoivent une rémunération souvent assez substantielle, mais ils veulent aussi des prix et des honneurs, car ils le méritent et nous les oublions.
Ces travailleurs reçoivent un salaire pour des soins, des gestes de sauvetage, d'assistance à la population, car ce sont là leurs responsabilités professionnelles. Je peux comprendre qu'il puisse y avoir un déficit de considération de la part du grand public face à certaines professions, mais ce n'est pas en se plaignant et en décidant de se décerner un prix, que la cote sera meilleure. Si votre TRAVAIL est d'aider les gens et que vous avez signé un contrat moyennant rémunération, en sachant très bien à quoi vous attendre sur votre chèque de paye du jeudi, alors que vous faut-il de plus? Une médaille par semaine?
Si vous êtes malheureux dans votre travail, malgré les nombreuses tapes dans le dos d'encouragement, il faut changer de travail, car ce ne sont pas les honneurs et la reconnaissance qui vont améliorer votre sort. Les gens qui ont besoin d'aide et qui sont malades auront toujours besoin d'aide, alors nous avons le devoir de les aider et tant mieux si nous sommes payés...
Cette catégorie de travailleurs est tellement habituée à voir des reportages de type "human interest", qu'elle en oublie l'essence même de son intervention; les malades devraient être leur premier intérêt. Il ne s'agit pas ici de missionnaires ayant abandonné une vie de luxe pour aider les autres, au contraire nous avons affaire à des syndiqués avec des conventions collectives de type"couilles-en-or" qui essaient de nous faire croire qu'ils sont les grands oubliés de cette société. Même avec la plus grande des humilités et la meilleure des plumes pleurnichardes, je ne souscris à aucun élément de pitié que tentait de susciter cette lettre.
Le simple fait de décrire comment certains patients sont désorientés et peuvent ajouter à la difficulté du travail, m'a fait bondir sur mon siège Il faut toujours que ce soit la faute de quelqu'un, si on est malheureux et sans reconnaissance, mais disons qu'une médaille de temps en temps mettrait un peu de baume sur la plaie.
C'est drôle, je me sens comme quelqu'un qui refuserait de signer un chèque de paye...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire