Par chez nous, on organise un 5 à 7 qui donnera lieu à une conférece-débat sur le vieillissement de la population et de se enjeux. Très louable initiative, mais dans un Pub, le bien-fondé de l'exercice me questionne au plus haut point.
Je n'ai pas l'habitude d'être contre la vertu, mais une rencontre s'adressant aux jeunes doit-elle se dérouler obligatoirement dans un endroit où l'on vend de l'alcool? Personnellement, je crois que les conversations de bars, de brasseries ou de pubs, même si elles sont encouragées et chapeautées par des chercheurs et des scientifiques, ne risquent pas de changer grand-chose, car une conversation de bar ne change rien à rien!
Est-ce là encore un effet pervers et raccoleur de vouloir rejoindre les jeunes sur le terrain des jeunes? Non! Il faut toujours qu'il y ait de la bière sinon ça ne fait pas sérieux, pas assez cool, pas assez «Bar des sciences». Même dans le plus sérieux des sérieux, le meilleur moyen de faire passer un message est: "Dites-le avec une bière!" ¨Ca me décourage tellement, que j'ai de la difficulté à imaginer que quelqu'un puisse avoir l'audace, de venir me dire que c'est vraiment sérieux.
Le sérieux de toute cette affaire, c'est que j'ai entendu deux jeunes dire qu'on devrait enlever le permis de conduire des personnes agées à 70 ans et que l'euthanasie, pour des raisons économiques, devrait être «sérieusement» envisagée à partir de 80 ans...
Essayez maintenant d'imaginer ces deux néo-nazi, avec quelques bières en arrière de la cravate, débatant «sérieusement» du rôle social des personnes agées, de leur droit au respect et à la dignité. J'espère que cette conférence et ses propos ne franchissent jamais les murs d'un endroit aussi inutile...
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1 commentaire:
Vos deux néo-nazis ont prouvé qu'il n'est pas nécessaire de s'enfiler une demi-douzaine de bières derrière la cravate pour dire les pires insanités.
Si je peux me permettre une anecdote culturelle (puisque c'est là mon dada, on s'en doute), il arrive que des projets importants naissent autour d'une bière. Tous les artistes ayant participé au festival Regard sur le court métrage avec lesquels j'ai eu l'occasion de discuter dans les dernières années se souviennent de projets qui ont connu de tels départs. Je pense à Philactère cola, par exemple, ou encore à la rétrospective vidéographique Total crap, qui présente les pires niaiseries télévisuelles existantes (pour ça, on n'a pas besoin de chercher bien loin, je suis d'accord, mais tout de même).
J'ai l'impression qu'en visant la bouteille, vous vous trompez de cible. Ce n'est pas le contexte qui rend l'événement inutile. Ce sont les moyens qui sont pris (ou non) pour le faire vivre ensuite.
La socialité est pleine de coïts interrompus, d'échoueries, de mises en rade. Comme si nos congénères étaient incapables d'aller... au fond des choses.
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