À la naissance de mon premier fils, je me souviens avoir travaillé à la rénovation d'une résidence qui valait trois millions de dollars. Les propriétaires, qui étaient aussi propriétaires de sept centres d'achats dans la région de Laval, étaient des gens très humains et sympathiques. Je me souviens très bien de la dame, qui me donnait des gâteries pour le bébé avec une attention toute maternelle.
Un peu plus tard j'ai accueilli un groupe familial à l'auberge de plein-air où je travaillais. L'un des fils, qui venait de vendre un immeuble à logements pour la somme de 228,000$, ne cessait de vomir qu'il pouvait tous nous acheter et nous revendre à crédit...
Voilà la triste différence entre les gens riches qui ont du coeur et qui en avaient sûrement avant, et les parvenus qui oublient trè rapidement d'où ils viennent.
Les croyances populaires nous poussent à penser, que les gens bien nantis n'ont pas de problèmes, pas plus que d'émotions ni de peines. Ces croyances nous confortent dans l'idée que nous avons le droit d'être jaloux et de les juger, car la fortune les rend imperméables aux jugements et surtout aux malheurs.
Chez les parvenus, c'est plutôt le contraire. S'ils ont réussi, c'est parce qu'ils ont travaillé dur et si les autres échouent c'est parce qu'ils sont tous des fainéants, sans ambition, ou des assistés sociaux qui refusent de travailler.
Les parvenus n'ont rien contre l'argent honnêtement gagné, surtout si c'est le leur. Je ne savais pas que le mépris pouvait s'acheter...
vendredi 29 février 2008
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