J'ai souvent l'impression à écouter les historiens parler, que ce sont des passéistes essayant de remettre les pendules à l'heure, d'une vieille horloge sans aiguille.
Bien sûr l'histoire ne nous dit peut-être pas où nous devrions aller, mais favorise-t-elle vraiment une pulsion de l'avant qui ferait la différence, dans les choix d'avenir d'un peuple?
Il est difficile de faire abstraction des guerres, des génocides et des multiples exactions, en pensant que nous n'aurions pas avantage à tirer des leçons d'un passé aussi douloureux. Mais au-delà des considérations historiques, je crois qu'il faut véritablement voir à travers la boule de cristal, pour réussir à foncer sans se soucier des empêcheurs de tourner en rond.
Tout ce que l'histoire nous apprends bien, c'est le statu quo, notre condition inchangeable et la désarmante incapacité à avancer. Au meilleur de la situation, si on veut devenir historien, il faut s'assurer d'être confortablement ancré dans le présent et de s'obliger plusieurs rappels à l'ordre, une peu comme un psy qui consulte en continu.
Sans trop être cynique, je pourrais dire que l'histoire nous apprends au moins une chose; à trop souvent regarder en arrière, on se cogne la gueule sur les lampadaires.
"Blinded by the light"
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