vendredi 6 février 2009

Chances de survie

À chaque jour, il faut de la rage pour survivre. Cela nécessite une excellente capacité d'adaptation pour pallier aux multiples effets de l'exaspération et très souvent, un sens de l'humour à l'épreuve des bombes. Il y a toutefois des irritants majeurs pour lesquels la soupape de sécurité a tendance à frémir.

Il faut essayer de survivre au chauffard du matin, dont la délinquance n'est plus à prouver, pas plus que son impolitesse.

Il faut essayer de survivre aux animateurs de radio populaire, dont les euh... prolongés nous poussent à retourner au lit.

Il faut survivre aux menaces de la préposée aux urgences de l'hôpital, qui trouve que vous avez une attitude impatiente, parce que vous êtes blessé et que votre état nécessite des soins. (...)

Il faut essayer de survivre au téléjournal, surtout quand on y traite du dossier médical d'Éric Lapointe, ou de qui que ce soit.

Il faut survivre aux ignominieuses élucubrations verbales d'un président Français, qui semble plutôt bourré que sympathique.

Il faut survivre aux humoristes, qui ne sont pas toujours drôles et que certains spectateurs confondent avec des philosophes.

Il faut se méfier du succès commercial d'un film comme Polytechnique, comme si nous avions absolument besoin de voir la violence, pour mieux la comprendre.

Il faut essayer de survivre aux gens qui expriment constamment ce qu'ils détestent, plutôt que ce qu'ils aiment. (Désolé! Pour l'instant, je ne suis que le messager!)

Il faut à tout prix, essayer de survivre à toute forme de sondage sur l'espérance de vie, les chances de survie et sur l'indice de qualité des relations sociales.

Le biologiste Jean Rostand disait: " La singularité biologique entre deux êtres est telle, qu'un morceau de chair prélevé sur l'un, périt sur l'autre; nos humeurs sont mortelles pour le voisin..."

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