jeudi 19 février 2009

Ameuter l'esprit

Je me suis encore fait prendre au jeu du "lion qui s'essouffle". Richard Martineau dans sa chronique intitulée "L'esprit de meute", prétend qu'il y a un énorme fossé entre ce que pensent les gens des médias et la population en général, c'est-à-dire ceux qui les lisent.
Martineau est tout simplement incapable d'admettre qu'il puisse y avoir de la condescendance journalistique et que certains journalistes écrivent ce que le peuple veut "vraiment" lire. Pourtant, il y a belle lurette que le Journal de Mtl et de Québec donne dans l'antagonisme, le sensationnel et la superficialité. Alimenter les polémiques et les faux débats, ainsi qu'exposer les faits divers truculents, contribuent à augmenter le nombre d'abonnements et nourrir l'intellect du "populo minuto".

Malgré le côté légèrement nébuleux de son affirmation, je dois dire que Martineau possède un style qui dérange par son efficace véracité; jamais je ne penserais qu'il puisse dire le contraire de ce qu'il pense, uniquement pour plaire à certains lecteurs. Toutefois, cette bienheureuse authenticité est directement favorisée par une seule chose; la chronique.

Comme chacun a droit a ses opinions, il est beaucoup plus facile de ne pas refléter l'orientation d'un journal, quand on écrit de façon plus personnelle à travers une chronique d'humeur. Alors, selon vous, pourquoi Richard Martineau dans "L'esprit de meute" se permet-il de parler au nom des gens des médias, dont il se dissocie informellement tous les jours?

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