samedi 10 novembre 2007

Visite de l'orthographe chez l'orthopédiste

Selon une enquête, le langage syncopé du clavardage sur le net serait la cause de la piètre qualité d'écriture des jeunes au Québec. Ils «naviguent» sur internet commes des pirates «abordant» l'orthographe au passage et «sabordant» les mots sans aucun scrupule.
On croyait que seule la lecture pouvait aider à rehausser la qualité de l'orthograohe, mais avant de lire, il faut apprendre à lire et surtout à parler! Pourquoi ne sommes-nous pas capables de jouir d'une langue avec tous les excès et tous les délices? Parce qu'il est beaucoup plus facile de souffrir du «syndrôme de la gueule molle» que d'articuler correctement. Or, une langue s'apprend d'abord par les oreilles et dépend directement du milieu où elle s'entend. Ensuite viennent la lecture et la compréhension du texte lu. Je n'ai rien contre les «accents» populaires, mais si on veut augmenter la qualité de l'orthographe, il faut d'abord améliorer sa façon de parler; plus on a de vocabulaire, plus il est facile de structurer sa pensée et l'écriture suivra d'elle-même. À l'école, il faut insister sur la conjugaison des verbes et non sur la lecture de romans. Pour ce qui est du «chat», il ne faut pas avoir peur des «mots», c'est de la merde!
Bien parler pour bien écrire, demande un effort certain, mais les mots sont la nourriture de l'esprit, aussi essentielle que celle du corps. Dans quelques années, le Québec fera face à une génération de déficients culturels, qu'aucun médecin ne pourra soigner et dont le rôle social sera contesté.

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