jeudi 3 avril 2008

Une assiette sur le bol de gruau

Un homme rentre chez lui après un cours d'espagnol à l'université et se questionne sur l'omniprésence incontestée du couvre-chef universitaire.

À chaque lundi soir je déambule dans un grand corridor de l'université, jetant un oeil discret dans les salles de cours. Dans certaines classes, 9 élèves masculins sur 10 portent la casquette.

Outre le fait que le port de la casquette soit un élément de reconnaissance sociale, l'effet de mimétisme contribue à définir son image; en s'identifiant à un clan, un club, une compagnie, une idéologie...

Le port de la casquette ne peut simplement relever d'une mode, car la mode est avant tout originalité. Prenez plusieurs individus, tous avec les mêmes vêtements et vous avez une armée!L'uniforme est au militaire ce que l'anti-uniforme est au punk; une façon de se définir par les vêtements.

La casquette fait écran avec le reste du monde. Je souhaite seulement qu'elle ne compresse pas trop le cerveau; l'endoctrinement vestimentaire fait déjà assez de dégâts comme ça! Mais le haut lieu de savoir, de libre pensée et de liberté d'action qu'est une université publique, ne va pas interférer dans la façon de se vêtir de ses élèves. Et pourquoi pas? Après tout, je ne sais pas si c'était un cours de mécanique ou de thermodynamique des fluides, mais le port de la casquette y était tolérée.

Aucun commentaire: