mardi 17 mars 2009

Vécu à vendre; à peine usagé....

S'il y a quelque chose qui me tombe sur les nerfs, c'est bien la nostalgie des... jeunes!

Oui oui, vous savez la nostalgie qui fait chanter au kid de 18 ans "Souvenirs d'enfance", alors qu'il en est à peine sorti, l'autobiographie de Marie-Chantal Toupin qui vient à peine d'avoir trente ans, sans parler de tous les académiciens qui chantent les grands classiques français, sans ressentir ni comprendre ce qui a motivé l'écriture de telles chansons.

C'est quoi le vécu d'un gars de 18 ans? Une peine d'amour, l'éloignement pour les études, les travaux communautaires, le décrochage scolaire? Et à trente ans? Personnellement j'ai commencé à vivre à trente ans, avant ce n'était que de l'apprentissage, que de la mise en place, qu'une répétition...

Je me souviens de la première chanson que j'ai composé à 16 ans et je dois dire en toute honnêteté que c'était mauvais, sans ressenti et que même si ça s'inspirait de ce que je vivais à ce moment-là, c'était nul à ch... Pourquoi? pas de vécu, pas de recul, pas de quoi que ce soit!
Et la biographie de MCT, qu'allons nous y apprendre de plus, que son enfance abusée et ses aventures avec son gérant? Sans aucun intérêt....

Warhol avait sûrement raison; les individus en général sont en quête de 15 minutes de gloire et vivent dans l'illusion la plus profonde, que tout le monde veut tout savoir d'eux. Une société de nombrillistes égocentriques qui n'existent que dans le regard de l'autre; Narcisse en eaux troubles. C'est la chose qui m'écoeure le plus des télé-réalité; voir des no name devenir porte-parole d'un évènement social marginal, comme si tout à coup ils étaient importants et intelligents à la suite d'une intense série de bitcherie télévisée... C'est vraiment le monde à l'envers!

Il n'y a plus d'humilité, plus de discernement. C'est l'individu et ses motivations les plus débiles qui est valorisé. On peut tout écrire, tout chanter et tout le monde peut le faire. On peut même se servir d'une fausse nostalgie pour faire vendre n'importe quoi, comme si c'était important, comme si notre vie en dépendait.

dimanche 8 mars 2009

Si un jour je meurs...

Pourquoi pas un testament public? Est-ce que des volontés hallucinées, seraient reconnues comme étant légales en cas de décès? Allons-y

Si un jour je meurs:

Je ne veux ni photo, ni commentaire dans la chronique nécrologique. Les membres de ma famille et les amis que j'aime, le sauront bien assez vite. Pour ce qui est des autres, ils n'avaient qu'à se préoccuper de mon bonheur quand j'étais vivant.

Je veux que ma conjointe verse l'entièreté du montant de la police d'assurance à Aministie Internationale. (à moins que toutes les injustices, les iniquités et les oppressions n'aient été réglées de mon vivant, ce qui me surprendrait beaucoup!)

Je veux que l'alpiniste québécois Gabriel Filippi, transporte et dépose mon urne funéraire au sommet de l'Everest, lors de sa douzième expédition. Cette expédition devra être commanditée par Richard Branson de Virgin, et on pourra m'inscrire alors au Guinnes comme étant le plus-vieil-alpiniste-québécois-mort-sur-l'Everest-pour-l'éternité.

Avant mon incinération, je permettrai que l'on prélève mon foie pour pouvoir l'offrir en greffe à Éric Lapointe.

Je veux que l'on confie l'exécution de mes dernières volontés, à une firme ayant pignon sur rue, plutôt qu'à un milliardaire rencontré par hasard dans une chambre à occupation double aux soins intensifs.

Je veux que l'on joue "Utvilliksvank" de Carla Bley à la messe, car cette musique me fait penser étrangement à des funérailles de clown.

Je veux que tous les gens qui m'ont connu se souviennent de moi, à travers un sens de l'humour pas toujours évident, animé par une créativité libre et une conviction toute aussi réelle. Je veux qu'on se souvienne de moi comme le véritable promoteur, de la force tranquille du monolithe esseulé....

mercredi 4 mars 2009

USA boomerang

Sommes-nous en train d'assister au retour du sentiment pro-américain? Le départ de Bush et l'arrivée d'Obama vont-ils sonner le glas d'un antiaméricanisme qui a suivi septembre 2001?

Mon argument premier a toujours été, qu'il y a tout un pan de la culture américaine à laquelle nous n'avons pas accès. On nous vend ce qui est commercial, ce qui marche, ce que l'on veut bien acheter, mais les bon auteurs, les libres penseurs et les philosophes ne sont pas très bien exportés.

À voir les monopoles financiers sur notre territoire, à voir le "travail" de la CIA dans des pays en voie de développement et la propension de l'administration américaine à s'immiscer dans des résolutions de conflits à l'échelle mondiale, il est facile d'admettre que l'omniprésence des USA puissent irriter certaines communautés. Toutefois, le joueur incontournable, même rempli de bonne volonté "Obamienne", continue de déranger.

Si le Québec se sépare un jour, la frontière commune avec les USA sera toujours très utile, ne serait-ce que d'un point de vue commercial. Les idéologies patriotiques des américains, feront toujours partie de la mémoire collective; leur histoire en est une de patriotisme et la façon souvent un peu protectionniste de faire des affaires, n'est pas étrangère à la volonté de protéger les biens communs de tous et de chacun. On ne peut pas en dire autant de tous les Québécois et encore moins des Saguenéens, qui dépensent allègrement chez Wal-Mart afin de sauver de l'argent, mais pour ce qui est de la communauté tricotée serrée... on repassera!

Quand j'étais jeune, les adolescents de mon village vendaient des vers de terre aux riches pêcheurs de la Nouvelle-Angleterre. Nous étions fascinés par ces gros bonshommes qui parlaient anglais et je dois dire que ce petit commerce, me fait toujours penser aux premiers jours d'un libre-échange, pour lequel nous étions doués. Les grands espaces du Québec, son gibier et sa faune ont toujours attirés les chasseurs et pêcheurs des USA. Encore aujourd'hui, c'est probablement ce que nous avons de mieux à leur offrir...