mardi 25 novembre 2008

Août ou l'avenir incertain d'internet

Une jeune entreprise exploitant un portail web éprouve des difficultés financières, parce que le jeune PDG se comporte en visionnaire mégalomane. La compagnie sera rachetée par des financiers qui sauront reconnaître la valeur de l' entreprise, mais pas celle du patron.

D'une facture New-yorkaise, très urbain et branché, ce film de type "chute de l'empire" laisse un drôle de goût en bouche. Internet qui est l'outil de démocratisation des masses par excellence, est-il en train de devenir seulement une question d'argent? Le médium est-il aussi puissant qu'on le laisse entendre? Le .com est-il dépassé?

L'impact économique de ces entreprises de services serait-il aussi virtuel que le produit? À voir l'allure du PDG en espadrilles et t-shirt interprété de façon intéressante par Josh Hartnett, on peut difficilement ne pas penser aux jeunes dirigeants de Yahoo et de Google, qui sont des sortes de gourous visionnaires ayant amené une nouvelle culture de l'entreprise sur le web. J'ai souvent l'impression que ces monstres sacrés du net, n'existent que par la présence des membres et par l'appétit démesuré de leurs publicitaires, pour cette base de données aussi facilement accessible.
Quoi qu'il en soit, le film ramène assez rapidement "Landshark" à la réalité du "money talks" et de la cotation en bourse, d'une façon lente et inévitable. Les requins ne vivent pas tous dans la mer...

La semaine dernière, j'ai entendu dire que les gens de Google se dirigeraient éventuellement vers l'aérospatiale. Est-ce la suite logique d'un phénomène aussi "planétaire" qu'internet, que d'avoir des visions interplanétaires? Et dire que la venue du net avait échappé aux futurologues. Que nous réserve la suite des choses?

lundi 24 novembre 2008

Le sauvetage de l'anglais

Pauline Marois a une marotte frénétique ces jours-ci; elle veut de l'immersion en anglais dans les écoles du Québec.

D'entrée de jeu, n'ayons pas peur des mots. J'ai toujours pensé que d'apprendre une langue seconde, est un choix tout ce qu'il y a de plus personnel. Que le gouvernement joue son rôle de facilitateur en fournissant un support éducationnel pour les immigrants est une chose, mais qu'il donne la possibilité à un enfant francophone de suivre toute une année scolaire en anglais, relève de la plus pure folie. Pourquoi pas une année en russe ou en chinois tant qu'à y être?
Je pense qu'il est grand temps que l'apprentissage de l'anglais fasse l'objet d'un choix personnel, non imposé et qu'il n'y ait aucune fonction gouvernementale dans l'enseignement des langues secondes, au plus en activités parascolaires. Oublions l'immersion en anglais, le français a déjà tellement de difficulté à surnager...

vendredi 21 novembre 2008

Les imitateurs

Dès le début de sa carrière politique, Mario Dumont a été identifié à Robert Bourassa. (?) L'image lui collait à la peau, originant d'on ne sait quelle allégorie ou ressemblance et continue encore de lui jouer des tours. Sa personnalité de type volte-face a largement contribué à alimenter la comparaison.

Michael Ignatieff me fait penser à Trudeau...
Pas dans l'approche, ni dans la philosophie, mais plutôt dans le charisme dangereux du français cassé d'un érudit. Dans le charisme insoupçonné de celui qui comprend très bien ce que veulent les francophones, un peu comme un interprète qui deviendrait un espion. Il est complètement à l'opposé de Stephen Harper qui lui, doit faire des efforts pour apparaître comme un francophile, dans une ultime tentative de séduction savamment orchestrée par ses "spin doctor".

Je ne suis ni le seul, ni le premier à comparer les hommes politiques. J'ai l'impression que beaucoup de gens cherchent une ou des références, de façon générale, pour ne pas avoir l'impression de trop voguer vers l'inconnu.

Ça va toujours mieux pour un francophone dans un vol transatlantique, si le pilote parle français!

samedi 15 novembre 2008

Devoir de citoyen

Sans nécessairement m'étendre sur le déchirement intérieur que m'amène la campagne électorale du Québec, j'ai quand même à coeur de livrer quelques impressions.

Françoise David de Québec Solidaire était de passage dans ma ville, alors je me suis rendu au local de campagne pour poser quelques questions. Malheureusement tout le monde était parti manger et les portes étaient verrouillées. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce parti manque d'ouverture, mais je leur ferai part de mes interrogations par écrit!

Pauline Marois du PQ, a visité une bergerie et le propriétaire du cheptel politisé, a cru bon de nommer une brebis née ce jour-là, du nom de Pauline(...) Le journal titrait: "Une nouvelle brebis nommée Pauline" et j'ai bien l'impression que ce jeu de mot inoffensif était intentionnel, afin de démontrer la nouvelle image douce et conciliante de Mme Marois.

D'une politique sérieuse et présente dans un contexte de crise financière, nous sommes en train de passer à une couverture médiatique de faits divers, de mauvais coups genre "bloopers", d'humorisation de l'image des candidats afin de les rendre plus sympathiques. Peut-être veut-on banaliser les enjeux de cette élection?

Mario Dumont serait moins populaire que son parti maintenant. Voilà un retournement majeur dans la vie de notre dandy national. Il a tellement été montré du doigt, désigné comme un "loner" sans équipe, les gens ne le voient déjà plus? Il continue à récupérer les dossiers que les autres politiciens délaissent et les apprêtent à sa façon. Pas étonnant qu'on parle autant d'assemblée de cuisine en campagne électorale!
Pas facile d'essayer d'orienter son vote, quand le vrai débat est occulté au profit d'un humanisme de façade, qui fait l'unanimité comme condition gagnante d'une élection. M'enfin! J'ai vu que Jacques Parizeau sera à Tout le monde en parle dimanche, apportant sûrement une touche éclairante sur les coûts de la souveraineté du Québec. J'ai encore plus confiance dans les propos d'un vrai économiste, aucunement influencé par les faiseurs d'image, que dans ceux de tous les gourous autoproclamés et des analystes politiques vendant du "showbizz".

mardi 11 novembre 2008

L'inévitable cohue des 40 jours

Pendant que le PQ se fait hara-kiri en reléguant la souveraineté aux oubliettes dans une ultime auto-pelure-de-bananisation, (comme dirait Jacques Parizeau) Jean Charest enfonce les clous des cercueils médiatiques qu'il a soigneusement préparé pour ses adversaires. Résolument redondant dans son approche, il se dit que plus l'argument est martelé publiquement, plus il pénètre l'imaginaire de l'électorat.

Pour la première fois en 30 ans, je sens presque l'envie d'aller voir ailleurs. En fait, je devrais peut-être aller à une assemblée de Québec Solidaire, espérant sentir un souffle nouveau, le même qui animait le PQ des années 70. Selon vous, j'ai le vote nostalgique? Non, je crois que j'ai simplement de la difficulté à cautionner une foire d'empoigne dont les résultats sont plus que prévisibles.

Le PQ qui gouverne sans la souveraineté, c'est comme un aveugle qui conduit une automobile les yeux bandés, pieds et poings liés...

Si le programme de parti de Québec Solidaire n'existait que par l'indépendance du Qc, alors mieux vaut une souveraineté difficile, qu'un parti indépendantiste qui gouverne dans la social-démocratie, comme tous les autres partis. Il ne serait d'ailleurs pas surprenant que Québec Solidaire ravisse une partie des sympathisants de l'ADQ, même si ça peut vous sembler une intuition.

À chaque annonce d'une élection au Qc, je sens revivre l'espoir d'un virage radical pouvant mener à l'autodétermination, cette confirmation de notre identité propre, qui renforcerait notre image au niveau planétaire. Comment peut-on exercer son droit de vote de façon intelligente, quand la plupart des arguments de la campagne électorale ne sont que fausses promesses, salissage et discrédit? Il faut surtout éviter de voter contre quelqu'un, de procéder par élimination. Il faut voter par allégeance, par conviction et par idéal.
Il ne faut jamais oublier que même si les promesses électorales se transforment quelquefois en récompenses, la cruche du farfadet ne se remplit jamais toute seule...

mardi 4 novembre 2008

Quand les poulets rôtis tombent du ciel

Les politiciens régionaux s'expriment encore comme si les lois de la psychanalyse moderne, n'avaient pas encore franchi les limites de la Réserve faunique des Laurentides. On a besoin d'une réponse ou d'une explication? On y va d'un cliché facile; les électeurs de la région ne voulaient pas se retrouver dans l'opposition, la réalité régionale est différente de celle des grands centres, les bleuets ne font jamais rien comme les autres, etc...

Sans tomber dans la psychanalyse des sociétés de Clotaire Rapaille, j'ai déjà écrit que la population de SLSJ, entretient un lourd complexe d'infériorité face à Québec ou Montréal, qui plutôt que de l'amener vers la remise en question, l'oriente vers une suradaptation.
La suradaptation, c'est ce qui vous pousse à vous hisser au-dessus de tout le monde, soit parce que vous n'êtes pas à la hauteur, soit par une ambition démesurée. Dans les deux cas, l'effet "sling shot" peut être très douloureux, mais il est thérapeutiquement souhaitable. Se retrouver dans l'opposition est la meilleure chose qui peut arriver, si on est en désaccord avec le gouvernement en place; un gouvernement majoritaire ouvre la porte à tous les abus!
Mais ce qui est encore plus important pour les électeurs, c'est de voter selon leurs convictions, peu importe les influences, les clichés et les promesses électorales. Croyez-vous messieurs les politiciens, que la majorité de la population vit dans la peur alimentée par vos menaces? Non! Pas du tout! Les québécois, en région ou non, sont de plus en plus politisés et ce n'est pas avec des bouts d'asphalte, des poulets rôtis qui tombent du ciel et des campagnes de salissage que vous allez les impressionner.

Au moment où Mario Dumont annonçait l'injection d'un milliard pour la famille s'il était élu, Serge Simard y allait de la construction d'un centre sportif à La Baie, totalisant quelques millions. Les élections ne sont pas encore officiellement annoncées et déjà les poulets rôtis fusent de partout. (payés à même nos impôts, bien sûr!)
Messieurs les politiciens, donnez l'occasion aux électeurs de juger de votre vraie valeur et vous serez étonnés de la justesse du résultat!

samedi 1 novembre 2008

Dis-moi comment tu vis?

Sommes-nous en train d'assister à une fusion entre la psychologie et le "life coaching"? Les psychologues sont partout; dans le sport, le deuil, la pub, la politique et les affaires.

Il leur fallait trouver un créneau pour aider les gens qui vont bien, les mêmes qui qui peuvent se payer des conférences avec des motivateurs, Le "life coaching" est idéal; prenez quelqu'un qui va moyennement bien et faites en sorte qu'il excelle dans son travail, dans sa vie personnelle, dans ses relations avec les autres etc....

Cette tendance s'inscrit dans un genre de course rapide à la perfection; plus de droit à l'essai/erreur, il faut payer un consultant pour des résultats immédiats, car "ta" vie c'est tout de suite. Avec le "life coaching", tu pourras réussir ta vie, avoir une entreprise prospère que tu pourras vendre à 40 ans, ensuite tu pourras vivre sur tes millions en donnant quelques conférences par année. Acheter la clé du succès!
J'ai l'impression que les psychologues délaissent lentement le bien-être de l'âme( eux qui ont remplacé les confesseurs), au profit de quelque chose de plus "global", de plus facile à identifier; le refus du sentiment d'échec, avant d'avoir essayé.
Avoir la bonne réponse, être le premier en tout, se créer sa propre chance deviennent des buts à atteindre, peu importe la démarche. Ce qui est merveilleux là-dedans, c'est que ceux qui ne réussiront pas malgré tout, demeureront toujours de bons clients... pour les psys!