Une jeune entreprise exploitant un portail web éprouve des difficultés financières, parce que le jeune PDG se comporte en visionnaire mégalomane. La compagnie sera rachetée par des financiers qui sauront reconnaître la valeur de l' entreprise, mais pas celle du patron.
D'une facture New-yorkaise, très urbain et branché, ce film de type "chute de l'empire" laisse un drôle de goût en bouche. Internet qui est l'outil de démocratisation des masses par excellence, est-il en train de devenir seulement une question d'argent? Le médium est-il aussi puissant qu'on le laisse entendre? Le .com est-il dépassé?
L'impact économique de ces entreprises de services serait-il aussi virtuel que le produit? À voir l'allure du PDG en espadrilles et t-shirt interprété de façon intéressante par Josh Hartnett, on peut difficilement ne pas penser aux jeunes dirigeants de Yahoo et de Google, qui sont des sortes de gourous visionnaires ayant amené une nouvelle culture de l'entreprise sur le web. J'ai souvent l'impression que ces monstres sacrés du net, n'existent que par la présence des membres et par l'appétit démesuré de leurs publicitaires, pour cette base de données aussi facilement accessible.
Quoi qu'il en soit, le film ramène assez rapidement "Landshark" à la réalité du "money talks" et de la cotation en bourse, d'une façon lente et inévitable. Les requins ne vivent pas tous dans la mer...
La semaine dernière, j'ai entendu dire que les gens de Google se dirigeraient éventuellement vers l'aérospatiale. Est-ce la suite logique d'un phénomène aussi "planétaire" qu'internet, que d'avoir des visions interplanétaires? Et dire que la venue du net avait échappé aux futurologues. Que nous réserve la suite des choses?