Quelle est la différence, entre un policier en civil qui vous prend en photo avec son cellulaire, alors que vous manifestez dans la rue et les caméras de surveillance sur la voie publique? Aucune, sauf que le policier est chinois dans une Pékin d'aujourd'hui et les caméras sont "ici", partout!
Au Québec, le procès-verbal est plutôt difficile avec les forces de l'ordre. Si un policier vous intercepte, il vous rédigera une contravention et vous devrez aller au tribunal, si le coeur vous en dit, pour pouvoir contester. Les quotas hebdomadaires de contraventions sont fixés à l'avance, comme des objectifs de vente et sont plutôt faciles à atteindre.
L'Europe, qui avait une longue tradition de discussion entre les policiers et les individus mis en état d'arrestation, tend aussi à se radicaliser et à pousser une pointe vers le continent policier. Le Canada, avec un gouvernement conservateur définitivement de droite, n'y échappe pas non plus.
Doit-on s'inquiéter de certaines menaces qui planent sur les libertés individuelles? Le monde est-il en train de devenir une immense toile d'araignée policière, nous garantissant une sécurité collective au détriment des libertés individuelles?
Dans un précédent texte sur solidmonolith intitulé L'ordre des amis de l'ordre, je remet en perspective le travail de la SQ que j'ai connu dans les 40 dernières années. Aujourd'hui la SQ est une police de relations publiques, de relations avec la communauté, avec un passé plutôt secret et nébuleux. Je questionne les façons de faire et je tente de saisir le micro-climat social dans lequel les officiers évoluent et vivent.
Si on jette un coup d'oeil aux événements récents de Mtl-nord. tout le monde critique les policiers dans leur rapidité à dégainer quand ils sentent une menace, mais personne ne questionne l'image que projette les groupes de jeunes souvent apparentés aux gangs de rue. Il existe sûrement des criminels en veston-cravate, mais le message véhiculé par les vêtements des jeunes de la rue, est rarement neutre et pacifique. Je peux comprendre que l'on puisse rejeter certaines valeurs de nos sociétés modernes par une façon différente de s'habiller, mais devrait-on se surprendre que le message soit perçu comme étant hostile?
Nous ne serons jamais libres tant qu'il existera des lois sociales protégeant la majorité et nous finirions sûrement par être encarcannés, peu importe le modèle d'anarchie tolérée....