dimanche 12 février 2012

Le plaisir d'être démodé

C'est la période de l'année où le refus de l'hiver conduit des milliers de personnes sur les plages Cubaines ou celles de l'Amérique du sud. Personnellement, je préfère le bronzage du ski ou de la cabane à sucre, assumant ainsi à 100% mon identité nordique.
Mais tout n'est pas qu'affaire de goût; les 700,000 québécois qui passent l'hiver en Floride stimulent l'économie américaine, mais ralentissent la nôtre et reviennnent avant l'échéance des 6 mois pour conserver les bénéfices de l'assurance-maladie. Mais tout ça, ce sera toujours une autre histoire...
En musique c'est un peu pareil. Bien que l'univers du numérique envahisse autant la production musicale que l'écoute, ma chaîne numérique Sony fait office de dinosaure dans mon salon; un ampli, un lecteur CD et deux immenses enceintes en bois, car j'y crois toujours. Pas de Ipod, pas de MP3; je préfère les bruits de la rue et surtout donner un indice aux autres de ma disponibilité à les écouter.
Pour moi, écouter de la musique, c'est un peu plus qu'enterrer les bruits de la ville ou tenter de masquer le silence de la solitude. C'est d'être présent de corps et d'esprit à une oeuvre pour en ressentir toutes les nuances et les évocations, que ce soit Led Zep ou Bach. Je suis plus qu'un mélomane, je suis une antenne, une corde vibrante. Pour écouter, il faut être dans un état d'ouverture et de réceptivité; la musique en bruit de fond pour le ménage est un gaspillage d'énergie, d'autant plus qu'avec l'aspirateur on entend rien...
Tant que je vivrai, j'appliquerai ce rituel avec discipline et rigueur, pour le simple respect de l'oeuvre. Si quelqu'un a mis du temps pour la composer, il mérite que j'y mette du mien pour l'écouter...

jeudi 26 janvier 2012

Le courage selon Balboa

Dans un article du Voir de ce matin, Tristan Malavoy-Racine relate les propos de Jean-François Lisée sur son livre qui vient de paraître Comment mettre la droite K-O en 15 arguments.
Il était à peu près temps que quelqu'un remette les pendules à l'heure face à la montée de cette droite au Québec. Personne ne veut plus entendre les arguments articulés par un gros bon sens issu du fond d'une taverne, sentant la pisse mal visée et les oeufs dans le vinaigre.
Je suis pas mal tanné d'entendre Éric Duhaime discréditer la classe politique du Québec, à grands coups de clichés et de caricatures. Le gourou de la droite, historiquement et politiquement inculte, commente toutes les actions posées par tous les hommes politiques, comme s'il n'y avait jamais rien eu de bon d'accompli au fil des années. Jamais d'ébauches de solutions; du discrédit et la vendetta. Du propos récupéré auprès du populo minuto et assaisonné au goût du jour, de la schnoutte en barre.
Non mais réellement, qu'est-ce qu'on en a à faire de cette droite revancharde et ennuyeuse? Notre deuil et eux devraient faire de même...
La plupart des tenants de la droite s'entendent pour dire que le projet souverainiste est irréaliste, passéiste et ne correspond plus à la réalité d'aujourd'hui. Au contraire, dans un contexte de mondialisation, les pays qui survivront seront ceux qui auront la possibilité de gérer leurs ressources naturelles et leur territoire. Il en va de même pour les revenus générés par l'état; laisser une partie de ces revenus à un gouvernement fédéral centralisateur de droite, équivaut à vivre sous un respirateur artificiel.
Ce que la droite ne comprendra jamais, c'est que le projet d'indépendance du Québec n'appartient à aucun parti; il est la responsabilité de chaque individu occupant le territoire ayant à coeur de vivre dans SA propre maison. L'argument de la droite; l'indépendance est une utopie, un concept éculé, un rêve inaccessible. Et la domination Anglaise, c'est du poulet?
Je vais contribuer à ce que JF Lisée mette la droite K-O en achetant son livre et en me régalant de la finesse de ses arguments, pour déboulonner tous les mensonges et les demi-vérités véhiculées par une poignée de tristes sires en manque d'auditoire.
Le courage selon Balboa, c'est faire face à l'adversaire et le respecter sans le craindre. C'est aussi moduler la frappe en fonction de la force de celui-ci, sans jamais perdre sa conviction...